Alien: Romulus (2024)

 

Synopsis: Quelques années après les événements sur le vaisseau Nostromo, un groupe de jeunes colons de l'espace travaillent en tant que mineurs dans l'espoir de rejoindre une autre planète verdoyante, Yvaga. Un des membres propose d'utiliser une station spatiale abandonnée en orbite autour de leur planète actuelle afin de se rendre sur Yvaga. Cependant, ils se retrouvent face-à-face avec la forme de vie la plus terrifiante de l'univers alors qu'ils fouillent les profondeurs de cette station.

 

Alien : Romulus

Réalisé par Fede Alvarez

Avec Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux
Pays:  États-Unis
Genres : Science Fiction, Horreur
Durée : 1 h 59 min
Année de production : 2024
6.75/10

Alien: Romulus réalisé par Fede Alvarez, s’inscrit dans la continuité de la saga en conservant l’essence même de sa mythologie, mais peine à proposer une véritable évolution. Ce nouvel opus s’apparente davantage à une relecture des premiers films plutôt qu’à un renouveau, laissant une impression de déjà-vu qui nuit à l’expérience.

L’intrigue repose sur les classiques de la franchise : les Facehuggers, ces créatures qui s’agrippent aux visages pour implanter un embryon, et les Chestbursters, qui émergent violemment du thorax de leur hôte pour évoluer rapidement en Xénomorphes redoutables. Ces éléments, bien que fondamentaux, manquent de fraîcheur, donnant l’impression que le film recycle les codes connus sans véritablement les renouveler.

Le scénario se montre plutôt simpliste et tarde à se mettre en place. On suit un groupe de jeunes adultes qui s’exilent de leur planète dans l’espoir d’échapper à une vie de labeur. Malheureusement, le traitement de ces personnages peine à convaincre : le désespoir qui devrait imprégner leur quête de liberté reste superficiel, et le film manque de cette noirceur oppressante qui caractérisait les opus précédents. Le sentiment d’urgence et de terreur, si omniprésents dans les premiers films, se fait ici trop discret.

Alvarez mise sur une atmosphère anxiogène et un univers sonore pesant pour instaurer un sentiment de claustrophobie. Si la mise en scène parvient parfois à capturer cette ambiance suffocante, le film penche davantage vers le fantastique que vers l’horreur pure. Le choix de retarder l’apparition des Aliens jusqu’à la première heure du film contribue à cet effet, mais au risque de diluer la tension.

Le casting, principalement composé de jeunes acteurs, manque de figures charismatiques. L’absence d’une présence aussi marquante que Sigourney Weaver (Ellen Ripley) se fait cruellement sentir, et les personnages peinent à susciter l’attachement. Visuellement, Alien: Romulus brille par ses décors soignés et immersifs. Les navettes spatiales, oscillant entre le rétro des années 80 et le futuriste, évoquent l’ambiance du Nostromo, renforçant cette connexion nostalgique avec les films originaux. Certaines scènes, comme celle en apesanteur avec les jets d’acide ou la collision avec la ceinture d’astéroïdes offrent des moments de beauté esthétique, mais ces éclats visuels ne suffisent pas à compenser un scénario qui manque de nouveauté.

Alien: Romulus ne parvient pas à apporter une réelle contribution à l’univers de la saga. Si le film réussit à capturer l’essence de l’ambiance oppressante propre à la franchise, il se contente de recycler des formules éprouvées sans les enrichir. Cela reste cependant un bon épisode indépendant divertissant.

 

 

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