Synopsis:
Réalisé par Avec Sebastian Stan, Jeremy Strong, Maria BakalovaPays: Genres : Drame, Histoire Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Dans une Amérique qui est bouleversée par ses positions politiques, financières et sociales, et qui redoute le bulletin du prochain Président des États-Unis, The Apprentice tente de mettre en lumière l’ascension malhonnête et douteuse de Donald Trump.
Sans vouloir réinventer l’histoire, le réalisateur Ali Abbasi raconte la construction du mythe Trump, cette figure médiatique hautement détestable. La première moitié du film montre un jeune homme peu confiant et hésitant. Avant de plonger dans une certaine romance douteuse avec la rencontre d’Ivana, le réalisateur dévoilera les relations de Trump avec son mentor, l’avocat conservateur Roy Cohn, ancien conseiller du sénateur McCarthy farouchement anticommuniste. Le personnage libidineux apparaît progressivement plus agressif, arrogant et avide de pouvoir. Mais le film n’évoquera qu’une époque : celle de son élévation dans son empire immobilier et de nombreuses affaires financières peu reluisantes. Frustration oblige, le clap de fin tombera quelques années avant sa présidence.
Trump, campé par Sebastien Stan, voit ses mimiques évoluer et se rapprocher petit à petit de son côté guignolesque, la bouche en cul de poule et la diction hachée si reconnaissables. Pour autant, si le choix de l’acteur est convaincant physiquement, en termes d’acting, on reste encore loin du sosie de Trump, décidément inégalable. Même sa moumoute n’arrivera pas à nous convaincre.
Ce biopic non-officielle n’écornera pas assez le jeune prodigue milliardaire pour totalement s’en satisfaire. Lui-même pourra en rigoler! À quelques mois des présidentielles, et en parallèle de plusieurs procès, Ali Abbasi n’avait-il pas matière à plus d’audace pour dénoncer l’ogre Trump ?
Si cet épisode de la vie de Trump n’est pas inintéressant, The Apprentice incarne la futilité de critiquer ce genre de pourriture morale et politique et se contente d’accuser facilement Trump sans une réelle perspective narrative. Une émission TV aurait fait aussi bien.