Réalisé par Avec Gérard Depardieu, Édouard Baer, Fabrice LuchiniPays: Genres : Aventure, Comédie, Familial Durée : Année de production : |
3/10 |
Aucunement récalcitrant à l’adaptation du petit gaulois, que j’adore en bandes dessinées bien plus que Tintin qui a su cependant me surprendre au cinéma, j’avais un certain espoir pour la nouvelle adaptation des deux albums: Astérix chez les Bretons et Astérix et les Normands. Surtout que Laurent Tirard m’avait convaincu en adaptant fidèlement Le petit Nicolas et je pensais qu’on reviendrait à la qualité des premiers opus. En effet, le premier film est réussi et fidèle, le second est drôle et culte, le troisième est déjà bien infâme, j’avais un certain espoir pour ce quatrième mais malheureusement il est l’opus de trop. C’est franchement plus que moyen et surtout décevant. Pas drôle et grossier.
Après avoir eu le bon Clavier, le médiocre Cornillac sous le casque d’Astérix, ici c’est Édouard Baer qui reprendra le rôle et franchement il est mauvais. Il s’oriente pas du tout sur un rôle d’Astérix et tente tout simplement de faire Édouard Baer. Il est peut-être moins énervant que Cornillac mais il n’est pas bien plus glorieux dans son rôle. Depardieu lui reprend son rôle sans rien apporté de nouveau, il est Obélix et ne se foule pas vraiment pour le faire évoluer (certes comme la BD). Il déballe ses répliques avec toujours un air niai sans véritablement faire sourire le spectateur. La bonne idée du film est d’avoir mis Fabrice Lucchini en César comme Delon l’avait si bien représenté. Guillaume Gallienne en Jolitorax anglais ça passe même s’il arrive vite à nous agacer avec sa tête à claques. Sa dulcinée Charlotte Le Bon porte bien son nom et aurait du même féminisé son nom de famille, car elle vaut des points elle! L’aout féminin du film, à la hauteur de la voluptueuse Casta. Catherine Deneuve et Valérie Lemercier ne font que le minimum syndical, loin de certaines de leurs performances passées. Et leur accent English est rapidement insupportable. Enfin Vincent Lacoste remplacera le rôle d’Idéfix en étant le troisième larbin de la bande, il est chiant et mauvais au possible et absolument pas dans l’air du temps. Autant sa tête d’endormie passait bien dans les beaux gosses, autant ici son rôle à contre-pied ne lui va pas du tout.
Enfin quant à l’histoire, on a les Bretons, les Gaulois et les Normands. Jusque-là rien de bien innovant. Les personnages se croisent, sans véritablement nous faire sourire. On a des blagues déjà vu dans les précédents épisodes comme celle prise de Star Wars ou le running gag de Barbe rouge. La scène à la 300 est peu innovante et sans saveur. La globalité du casting s’entrecroise et nous ennuie fortement. Les effets, comme dans le troisième opus, sont beaucoup réalisés en CGI grossier alors que beaucoup d’autres sont réalistes et détaillés. On a toujours l’impression que la moitié est bâclée au détriment de l’autre moitié. Niveau décor et costume c’est fidèle et coloré, le village a des fois un aspect de peinture, c’est joli. La potion magique est quasi inexistante, faisant oublier le charme des métamorphoses des personnages. On regrettera de voir que le réalisateur Tirard s’est engagé dans une telle mésaventure, gâchant l’envie de voir de nouvelles aventures. Pitoyable!
Un épisode dispensable malheureusement, qui arrive pas vraiment à nous soustraire un sourire. Même si les éléments de décor sont colorés, Tirard se ratera complètement sur cette de série littéraire.
Revu en 2019 : -1.5