Bac nord (2021)

BAC Nord

Réalisé par Cédric Jimenez

Avec Gilles Lellouche, François Civil, Karim Leklou
Pays:  France
Genres : Thriller
Durée : 1 h 45 min
Année de production : 2021
8.5/10

https://www.cinechezmoi.fr/wp-content/uploads/2023/09/bac-nord-2021.jpgPrésenté hors-compétition au Festival de Cannes 2021, Bac Nord est un film coup-de-poings qui vous met un uppercut face à cette violence qui touche les quartiers de Marseille! La tension est ininterrompue, palpable durant tous ces moments sur le terrain. On sent que la situation ardente peut déraper à n’importe quel moment, dans un sens comme dans l’autre. La scène de l’assaut dans la cité est d’une rare intensité, étouffante, terriblement anxiogène. Les jeunes délinquants n’ont plus peur de venir au contact de la Police. Les faits sont relatés sans esbroufe ou parti pris. L’immersion dans les quartiers Nord de Marseille est totale avec une morale qui a de quoi faire grincer des dents! La fin du film est puissante émotionnellement.

Les acteurs interprètent leurs rôles avec une intensité qui fait froid dans le dos. La mise en scène anxiogène laisse si peu de répit, qu’il est parfois difficile de reprendre son souffle. Les trois personnages sont bons chacun dans leur registre. Drôles, engagés, têtes brulées, les dialogues sont justes et percutants. Gilles Lellouche est puissant. François Civil & Karim Leklou emboite le pas de leur ainé avec magnificence.

Enfin le travail du réalisateur, Cedric Jimenez, est parfait. Nous ne sommes ni dans un documentaire, ni dans un film. On est captivé dans une réalité sauvage et glaçante. Des plans courts, des dialogues vivants, des bonnes scènes d’action dont le point culminant est cet épisode de quasi-guérilla urbaine dans une cité. Le règne d’un ordre funeste: un drame pour ces agents de la fonction publique d’État, un drame quotidien pour la population, un drame pour ce qu’est devenu l’humain. Putain de monde!

Une vraie leçon de cinéma à travers une mare de populisme aux relents nauséabonds. Qu’elle soit conptemporaine ou non, la brutalité de l’espèce humaine est toujours aussi glaçante.

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