36 15 Bis
Réalisé par Avec Franck Dubosc, Kad Merad, Alexandra LamyPays: Genres : Comédie Durée : Année de production : |
6/10 |
Surfant sur la nostalgie des années 80, cette comédie typiquement française est cool, Raoul. Mais pourtant y a Franck Dubosc? Relax max, il sort enfin de son rôle de séducteur, même si le naturel revient parfois au galop!
Même si le scénario est mal fichu, abordant un retour dans le passé sans aucune raison par l’intermédiaire d’un passage dans une cave, il provoquera un retour en 1986, face à des situations cocasses qui nous rappel notre enfance. Il est évident que le film sera compris essentiellement par les 30-40 ans et plus. Il en reste néanmoins pour les plus jeunes une signature de notre passé.
Et oui la technologie, la culture, notre société et le langage courant à changé. Fini la cassette audio et VHS, au revoir le minitel, adieu les cabines téléphoniques (ndlr: les sénateurs viennent d’adopter un amendement pour la suppression des cabines téléphoniques pour 2017: RIP). Le film est finalement une succession d’expressions « in » des années 80 tout en s’amusant de la technologie désuète de l’époque. Si on rigole de certaines situations, on aurait souhaité en avoir un peu plus pour notre argent car finalement le temps d’une comédie, on est bien dans ces années 80! Franchement il y avait moyen d’exposer un peu plus cette fameuse époque qui fait la nostalgie de beaucoup. Il y a qu’à voir sur les réseaux sociaux, même les plus jeunes s’amusent à poster des articles « si tu as connu ça, tu es un ancien! » se remémorant des anciennes publicités et programmes TV, le vieux walkmans de tata Ginette, la colle qu’on aimait snifer au C.P ainsi que le kiki de tous les kikis enfermé dans un carton au grenier.
Tout fonctionne quand on est dans un bon contexte et surtout dans la bonne époque. La scène où ils vont chez un producteur proposer leurs idées de films avec Les visiteurs, Intouchables ou Bienvenue chez les ch’tis est hilarante. Comme quoi un vulgaire synopsis sans incarnation amène pas forcément du rêve et pourtant on connaît le succès qu’auront les films cités. Sans oublier la performance vocale de Merad avec les 10 commandements. De quoi laisser un Eddy Barcley sans voix – et nous avec le sourire!
Le duo Dubosc / Merad est complémentaire. Ils ont un humour assez similaire et ça fonctionne bien. Les deux jeunes comédiens interprétant leur « moi » adolescent ont le physique adéquat. Alexandra Lamy assez anodine face à un Julien Boisselier qui semble en faire trop. Réalisé par un des nuls qui aura participé à l’humour des 80’s, Dominique Farrugia réalisera une comédie sympathique, pas trop lourde, en faisant un bel effort autour de reconstitution des décors et des accessoires.
Même si l’humour est prévisible et éculé, ce petit saut en arrière dans les années 80 n’est pas désagréable. L’humour aurait du être un peu plus poussif au détriment de la romance pour avoir une comédie qui aurait potentiellement marqué son temps! Là ça vaut franchement pas la peine de sortir 100 balles et un mars pour le voir au cinéma!
Gaëlle Pacaud-Marchi liked this on Facebook.