Synopsis:
Réalisé par Avec Eddie Peng, Tong Liya, Jia ZhangkePays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Black Dog, récompensé par le prix d’Un Certain Regard, est un film qui se distingue par son atmosphère aride et ses paysages post-apocalyptiques rappelant les westerns italiens. Le réalisateur nous plonge dans une Chine en pleine préparation pour les Jeux Olympiques de Pékin, un contraste saisissant avec l’environnement désolé et les vies brisées qu’il dépeint.
Le film s’ancre dans une réalité sociale et politique critique, nous offrant une étude sociale caustique et une dénonciation des pratiques cruelles envers les animaux. Lang et ses amis, personnages principaux du récit, capturent des chiens pour un salaire misérable, illustrant une société rongée par le capitalisme où l’argent justifie les pires atrocités. Cette chasse aux chiens devient une métaphore puissante de la lutte pour la survie dans un monde dépourvu de compassion et d’espoir.
Le protagoniste, presque mutique, incarne la perte et la recherche de repères dans un monde qui a tout détruit. Attaqué par un chien noir, il découvre que l’animal cherchait simplement à marquer son territoire, une métaphore poignante de la difficulté à retrouver sa place après avoir tout perdu. Cette relation symbolique entre l’homme et l’animal met en lumière la quête de sens et de stabilité dans un environnement chaotique.
La principale force de Black Dog réside dans son ambiance visuelle. Les vastes étendues semi-arides entre la Mongolie et la Chine, capturées par une cinématographie soignée, ajoutent une dimension au film. Les séquences de road movie à travers ce paysage lunaire offrent des jolies images, bien que le rythme trop contemplatif puisse parfois diluer l’intensité du scénario.
La scène finale où le chien monte sur une moto est magnifique, symbolisant une lueur d’espoir et de rédemption dans un monde autrement sombre et impitoyable. Un film qui touchera d’autant plus les amis des chiens !
Black Dog est une œuvre qui marie critique sociale et poésie visuelle. Si le scénario souffre parfois d’un rythme contemplatif, la relation entre Lang et le chien compense cette faiblesse.