Réalisé par Avec Isaac Hempstead Wright, Ben Kingsley, Elle FanningPays: Genres : Aventure, Animation, Comédie, Fantastique, Familial Durée : Année de production : |
6.75/10 |
Après « Coraline » et « L’étrange Pouvoir de Norman » , les studios Laïka arrivent difficilement au sommet de leur art.
Les studios pourtant maniaques et méticuleux arrivent avec leur style à imposer une façon de faire, pourtant instituée à l’origine par Aardman Animations (Wallace & Gromit). Esthétiquement recherchée, l’ambiance parfois sombre fait place à une certaine inventivité. La fantaisie est permanente avec du stop-motion maitrisé, qui se rapproche parfois des effets digitales des majors concurrentes. Les personnages aux drôles d’expressions donnent une âme « Burtonienne » à cette production. Les détails expressifs sur les visages sont excellents et jamais nous ne sommes rebutés par la technique. L’époque victorienne mêlée aux personnages crades et atypiques engendre un univers totalement original et apporte un certain charme à la pellicule.
Cependant les boxtrolls, bien sympathiques à suivre ne sont pas assez traités en profondeur. Qu’ils soient trolls c’est un fait, mais l’utilité des boites laissent parfois à désirer, si ce n’est qu’elles servent de carapace pour se réfugier face aux traqueurs. On se demande aussi pourquoi le fromage devient le mets tant désiré? Même si certain me diront: « on s’en fout, ça ne change rien à l’histoire », il y a des petits éléments qui auraient nécessité quelques justifications un peu plus poussées pour rendre le film moins superficiel sur le fond.
Dès le départ, le scénario manichéen mêlant méchants et gentils va vite être prévisible. L’inversion des rôles du bon et du mal est vite déjouée par le spectateur. La trame narrative ne surprend jamais, que ce soit par l’humour ou par le coté aventurier des héros. Cela n’empêchera pas de consacrer une certaine réflexion sur les deux mondes qui séparent les créatures d’en-bas et l’homme souillant les rues pavées de Cheesebridge.
Malgré ces bonnes intentions d’écriture et le coté très artisanale à l’univers sensoriel très marqué de cette superproduction, il manque un peu de piquant pour rendre l’œuvre vraiment magique. Le divertissement reste honnête, surtout face aux mastodontes Hollywoodiens de l’animation.
Gaëlle Pacaud-Marchi liked this on Facebook.