Capitalism: A Love Story (2009)

Le constat désabusé de Michael Moore

Capitalism: A Love Story

Réalisé par Michael Moore

Avec Michael Moore, Thora Birch, William Black
Pays:  États-Unis
Genres : Comédie, Documentaire
Durée : 2 h 06 min
Année de production : 2009
9/10

Autant j’ai adoré Bowling sur Colombine par sa façon de nous raconter l’histoire des armes à feu dans la société américaine, autant j’ai détesté Fahrenheit 9/11 qui n’est qu’un déballage méchant, idiot et pas toujours très fondé sur un homme politique, sans qu’il est en plus la possibilité de se défendre, ni même argumenter les faits racontés sur lui même.

L’avant-première au cinéma du nouveau documentaire/film de Moore était à l’affiche et j’ai eu la gentille invitation de Niko06 pour aller le voir. Le sujet ne m’emballait pas spécialement n’ayant peu d’idées politiques et économiques de notre pays ou du monde. Je suis toujours friand de découvrir des nouvelles œuvres mais sur ce coup j’y suis allais un peu à reculons sans vraiment avoir d’avis sur la question… mais j’avais une chance d’élargir mes connaissances en la matière. Je l’ai saisi.

A savoir que ce documentaire est basé sur les faits réels des Etats-Unis et se cantonne quasiment qu’à ce pays. Certains points diffèrent de notre pays puisque nous n’avons pas les mêmes avis politiques et surtout religieux que nos amis les améric(purit)ains.

Dès le début Moore replace notre société historiquement en la comparant avec les hommes de l’antiquité romaine. On en rigole car c’est le but recherché mais ça fait déjà peur. Puis le documentaire est développé plus en profondeur sur nos 80 dernières années en politique, en économie, en religion (point important aux USA, bien plus que chez nous) pour à chaque fois faire le parallèle avec le capitalisme. Chaque argument n’est pas énoncé par Moore lui-même (comme à son habitude), mais c’est par un système d’interviews qu’il avance ses arguments.

De l’expulsion de pauvres familles de leur maison, aux assurances vie que les entreprises mises sur les têtes des salariés les poussant au suicide, le sujet est élargit par de multiples facettes. On aborde plusieurs points, et on fait le dur constat que nous sommes pas dirigé par des hommes politiques mais plutôt par des économistes. Et d’ailleurs où sont les 700 milliards de dollars qu’on reçu les banques? Personne ne le saura

Moore arrive à nous faire souvent sourire dans cette effroyable histoire qui est la notre en prenant à la rigolade les aberrations de notre monde. Des clips sont ressortis des archives et on en rigole tellement c’est con! Il ira même jusqu’à l’arrestation du n°1 de la Bank of America. En vain.

J’ai pris une belle claque! J’en suis ressorti bouleversé! J’ai beaucoup appris, un bon support pédagogique et le débat après le film m’a captivé.
Michael Moore arrive en toute fin de film à donner de l’espoir, et l’envie de mener un combat tous ensemble… mais le plus dur reste à venir.

Quand je suis sorti de la salle je me suis dit: Wow quel film, et si ça nous arrivait (tellement c’est improbable)?… mais oui c’est bien le film de notre vie, de notre Terre… et ça fait peur!

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