Captain America: Civil War |
Réalisé par
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7.5/10 |
Quid des Avengers Chez Marvel. Dorénavant n’oubliez pas l’arbre généalogique des super-héros pour percevoir toutes les affiliations entre les personnages. Premier entrant dans la phase 3 de l’univers Marvel, Captain America renforce son environnement avec des personnages haut en couleur. D’ailleurs, on ne distingue plus si on est chez les Avengers, chez Iron Man ou un autre super-héros tellement les parallèles aux autres films sont nombreux. En effet, ici nous retrouvons les indispensables de l’univers Avengers avec Iron Man, la veuve noire, War Machine, Le faucon et bien entendu Captain America, mais une salve d’autres personnages annexes viennent rejoindre l’aventure. Ainsi connus du grand écran, Spiderman et Ant-Man vont faire leur immersion dans le groupe. Enfin des petits nouveaux tels que Black Panter ou Crossbones vont venir renforcer la troupe, histoire d’apporter toujours un peu plus de nouveautés dans cette grande famille.
L’immersion de Spiderman fait pas mal grincer des dents. Depuis que Tobey Maguire a rendu son costume au vestiaire, délaissant ainsi l’œuvre de son réalisateur fétiche Sam Raimi, on a plus gout à le revoir. En tout cas dans un film isolé. Ici, on se retrouve avec un super-héros en herbe, avec un nouvel acteur et une tante May jeune et sexy à l’opposé de la gentille tata complaisante que l’on connaît. Ant-Man, quant à lui est véritablement la plus belle surprise. Il ne se prend pas au sérieux, arrive à nous faire sourire et dévoile les meilleurs plans en terme de mise en scène. On a déjà hâte de le revoir dans son propre film. Ensuite, pour les autres c’est un peu du réchauffé. La veuve « Johansson » noire fait le strict minium, sa surprenante venue dans les Avengers ne nous enflamme plus. Le faucon et War Machine, c’est du pareil au même, leurs pouvoirs sont trop similaires. Au moins, nous avons aussi de l’action en regardant le ciel, histoire de compléter pleinement le tableau. Reste le plaisir de se voir s’animer Captain America et Iron Man, même si on sait immanquablement que dans la scène sur le tarmac de l’aéroport préservera quelques réserves que la scène finale dévoilera. Et de ce côté-là, y a rien à redire, c’est esthétiquement réussi.
A l’instar du récent X-men ou de Batman Vs Superman, la volonté de vouloir ancrer les super-héros dans la vie réelle est bien là. Ainsi, l’intrigue semble un peu plus intelligente que par le passé, ancrée dans une salve de scènes de combat, pas plus utiles les unes que les autres. Le scénario cherche à immiscer ces « supers » dans des lois au sein d’un gouvernement, rendant leurs existences plus « humaines ». Les combats digne des plus beau diorama de chez Sideshow ont le mérite de nous faire voyager dans le monde du numérique à l’encontre d’une physique quantique que nous connaissons. Il faut savoir parfois « poser » son cerveau pour totalement adhérer. Cependant, comme souvent peu de tension dans les combats, le divertissement visuel est privilégié. Même si on n’a pas le temps de s’ennuyer, on sent que la mise en scène est ultra séquencée. On saute de scène en scène laissant parfois un manque de transition, laissant penser que les frères Russo se sont partagé le travail et ont réuni le tout sur la table de montage.
Les ennemis deviennent amis, les amis deviennent ennemis. Ça se « fight », ça se mélange avec des convictions partagées mais pas foncièrement croyable. On s’attache aux personnages que nous connaissons, sans véritablement vouloir donner raison plus à l’un qu’à l’autre. Ainsi, on sent qu’il n’y a pas de véritable gagnant, histoire de ne pas trop froisser le spectateur. On sent juste une mise au point entre eux, histoire de se préparer à foncer sur le prochain super-méchant, dans un épisode futur. Surtout quand on sait que les frères Russo sont déjà inscrits pour réaliser Avengers III.
Un troisième opus des aventures du héros le plus patriote des USA divertissant grâce à son scénario intéressant et plutôt bien écrit et son action diaboliquement efficace. Comme Batman Vs Superman Vs X-Men, il n’y a pas de perdant, pas de gagnant, trop adulés par les spectateurs les scénaristes ne veulent pas décevoir en ayant un parti pris sur la problématique du super-héros dans notre société. On regrettera le manque d’enjeu de l’intrigue, qui soulève des questions autour de l’existence des super-héros sans véritablement les menacer: #dollars.
Jacques Marchi liked this on Facebook.