Chaos (2005)

Chaos

Réalisé par Tony Giglio

Avec Jason Statham, Ryan Phillippe, Wesley Snipes
Pays:  Canada,   Royaume-Uni,   États-Unis
Genres : Action, Crime, Drame
Durée : 1 h 40 min
Année de production : 2005
3/10

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La théorie du chaos, pour les curieux, explore les systèmes dynamiques déterministes dont l’évolution dépend avec une extrême sensibilité des conditions initiales. En gros, un battement d’aile de papillon peut provoquer une tornade. Mais bon, ici, oubliez les papillons. On va plutôt parler de fusillades, de dialogues mal ficelés, et d’un scénario qui, ironiquement, ne génère pas le moindre soubresaut émotionnel.

Chaos, c’est un peu l’équation ratée entre un thriller qui se veut malin et un film d’action de série B qui ne dépasse jamais son cahier des charges. L’histoire aligne les clichés comme on coche une checklist : le flic rebelle, le rookie idéaliste, le braquage mystérieux… et un twist final censé faire l’effet d’une bombe. Malheureusement, c’est plutôt un pétard mouillé. Ah oui, spoiler : parfois, les gentils ne sont pas si gentils. Dingue, non ?

On sent pourtant qu’il y avait une envie de jouer sur les apparences, de manipuler le spectateur. Mais le tout reste plat, sans tension véritable, ni surprise mémorable. Le casting fait ce qu’il peut, avec un Jason Statham qui joue en pilote automatique, et un Wesley Snipes sous-exploité. Le film donne l’impression d’avoir été écrit après un marathon de thrillers sans âme, avec juste assez de budget pour simuler du mystère sans jamais en produire.

La réalisation est correcte, sans éclat. Quant à la musique et à la mise en scène, elles remplissent leur fonction sans jamais élever le propos.

Petit clin d’œil pour les fans de X-Files : le passage éclair de Nicolas Lea (alias Alex Krycek) fait lever un sourcil… avant de replonger dans l’oubli dès la scène suivante.

Un film qui aurait pu être « sympatrique » (si l’on reprend le bon mot-valise du spectateur fatigué), mais qui se contente d’un minimum syndical. À une époque où le thriller d’action demande soit du fond, soit du style (idéalement les deux), Chaos n’apporte ni l’un ni l’autre. Un désordre bien trop ordinaire.

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