Child’s Play: La poupée du mal (2019)

Child's Play La poupée du mal

Réalisé par Lars Klevberg

Avec Mark Hamill, Aubrey Plaza, Brian Tyree Henry
Pays:  Canada,   États-Unis
Genres : Horreur
Durée : 2 h 00 min
Année de production : 2019
7.5/10
Résultat de recherche d'images pour "child's play 2019"Si Chucky a marqué son temps sous la « houlette » de Don Mancini, son créateur et scénariste depuis le premier film, la saga était arrivée à un point de non-retour. Condamnée sur ces dernières années à du médiocre DTV, la saga avait perdu de sa saveur. Rebooter celle-ci n’était pas ce qu’il y avait de plus palpitant, mais au moins on pouvait se réjouir d’avoir une nouvelle dynamique pour une nouvelle génération.

Force est de constater que ce coup de neuf de Chucky lui va à ravir. Pourtant, le design de la poupée peut rapidement désespérer certains nostalgiques de la saga. En effet, les producteurs ont repris le concept de la poupée bien connue en la modifiant vers une espèce hybride de jouet 2.0 censée être attractive pour les enfants, tout comme les parents. Mais avouons rapidement que cette nouvelle poupée est affreuse, n’importe quelle entreprise qui sortirait un jouet avec un design pareil signerait son arrêt de mort instantanément! Passé un petit temps d’acclimatation à l’apparence contestable de cette poupée, l’intrigue est relativement plausible. Fini le temps du transfert d’esprit improbable du tueur en série Charles Lee Ray dans une poupée, déclinant cependant la personnalité de Chucky. Ici, du fait que la poupée soit domotisée, les scénaristes trouveront la faille du bug (piratage) informatique pour rendre la poupée machiavélique. C’est plus soft mais au final les origines ne changeront pas en soit le concept du film.

Passé une introduction correcte, les morts vont alors s’enchainer gentiment. Certainement pas assez soutenues, pas assez nombreuses mais globalement impressionnantes, sans rentrer dans l’ultra-gore. De la cervelle gicle, des têtes tombent, c’est rondement bien amené. Le meurtrier en plastique dévoile ainsi sa panoplie de meurtres bien vicieux et fun. Le réalisateur Lars Klevberg s’adapte parfaitement à l’essence même du premier film, même si la peur et les tensions sont bien moins intenses. C’est souvent drôle avec une hécatombe meurtrière qui tombe souvent dans le second degré. Enfin, la conclusion n’amène pas immanquablement à une suite, même si les possibilités sont grandes ouvertes pour se relancer dans une nouvelle saga. Chucky n’est pas encore mort!

Un reboot à l’humour noir qui reprend les codes du slasher des années 90 en modernisant le contexte. Un retour bien plus réussit que les derniers DTV de série B.

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