Conquête de la planète des singes (La) (1972)

La Conquête de la planète des singes

Réalisé par J. Lee Thompson

Avec Roddy McDowall, Don Murray, Joyce Haber
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Science Fiction
Durée : 1 h 28 min
Année de production : 1972
6.75/10

La production simiesque ne s’arrête pas, la Fox continue de profiter du succès des films précédents pour continuer sa saga. Roddy McDowall aura tout juste le temps de quitter son masque de Cornélius, pour reprendre celui de son fils renommé Caesar.

Nous ne changerons pas notre futur. L’homme avait été averti par Zira que les animaux domestiques allaient disparaitre, et que les singes seront remplacés dans notre quotidien. Et finalement le problème n’est pas Caesar, puisque la planète sera envahi par nos compagnons, quoi qu’il en soit un jour où l’autre, c’est ce qui s’est passé la première fois (première temporalité). L’humain causera sa propre perte, et entrainera malgré lui, l’avènement d’une nouvelle civilisation. Caesar ne sera là que pour accélérer les choses.

Tout est mis en œuvre pour détester l’homme. Ici, nous agissons sur les singes de façon barbares, nous les forçons à devenir des esclaves, loin de ce que nous avons fait subir à nos chiens et chats. Caesar ne le voit pas du bon œil, les expressions de Roddy McDowall sous le masque sont troublantes et viscéralement fortes. Ce qui semble incohérent, voir risqué, c’est le nombre de singes exploités, il fallait bien s’attendre un jour à une rébellion. C’est ainsi que nous allons découvrir l’abolition de l’esclavage par le biais de l’émancipation des singes, le soulèvement de la race simiesque et le début de leurs règnes.

C’est bien barbare, les singes comme les hommes se font tuer de sang froid. Le sang s’écoule sur le sol, les têtes sont fracassées. La scène finale est un peu rébarbative, on sent que ça s’essouffle et que le réalisateur se sent obligé de la rallonger pour arriver à une durée de film convenable même si elle est terriblement sanglante et intéressante. Quoi qu’il en soit le film n’a pas a rougir devant son grand frère, le reboot de 2011, l’ambiance de la ville est bien plus noire et ne laisse pas vraiment d’espoir à l’homme, amenant une ultime suite dans la même lignée réalisée par le même réalisateur .

Entre anticipation et science fiction, nous voilà avec un épisode violent, noir et primitif.

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