Réalisé par Avec Stephanie Pettee, Justin Smith, Roy AbramsohnPays : Genres : Horreur, Science Fiction, Film à sketches Durée : 110 minutes Année de production : |
4.5/10 |
Dernier épisode de la saga, enfin si on peut l’estimer ainsi. Parce qu’a priori c’est plus un achat de franchise pour surfer sur la vague du classique horrifique que de vouloir garder l’essence même de ce qu’est Creepshow avec certains mains de maitres qui venaient étoffer chacun des épisodes par leurs talents. Cependant ce qui est appréciable et surprenant, c’est que chacune des histoires sont indirectement liées. Leurs décors partageront les mêmes personnages et chaque épisode partira dans son sens avec un thème à chaque fois différent. Comme pour le second film, beaucoup d’épisodes sont insipides et il aurait fallu juste mixer certains d’entre eux pour rendre le tout meilleur.
Alice : Un petit épisode horrifique qui aurait très bien pu fonctionner s’il était resté dans les limites du fantastique. L’idée de jouer avec la télécommande pour punir indirectement une vilaine fille, pourquoi pas, la morale est pas si idiote mais c’est les différentes situations qui le deviennent. Un final ragoutant mais gratuit et sans saveur. Dommage car derrière on sent qu’il y a du avoir du taf en terme de maquillage, vu que notre œil frétille à chaque vision de mutation de la demoiselle.
The Radio : Maitrisée par sa radio, Jerry va ne plus être lui même. Contrôlé par cette force maléfique, il va être poussé à commettre des crimes. La voix douce de la jeune fille pourrait nous faire croire à une nouvelle relation naissante (Her arrivera 7 ans plus tard) mais c’est sur un ton acrimonieux que va se tourner le persécuté Jerry. Pas mauvais en soit, le final relèvera un peu l’épisode.
Call Girl : Spoilé par l’affiche du film (et donc par ma critique), dès que le héros apparaitra à l’écran, on sait très bien que la prostituée ne sera pas la plus dérangée du duo. Un épisode moyen, agrémenté d’un maquillage sympathique mais qui amène rien de nouveau si ce n’est un coté surréaliste qui n’aura pas d’explication.
The Professor’s Wife : Le meilleur épisode et de loin. Parce qu’il ne se prend pas au sérieux et que la situation finale est totalement absurde. Et finalement pas besoin de rentrer dans du grand maquillage pour être glauque, mais seule quelques litres de rouge qui tache suffiront pour rendre la scène atroce et drôle. De plus, que ce soit le professeur, sa bombasse ou les deux étudiants, ils arrivent à être tous convaincants dans leurs intentions.
Haunted Dog : Dernier chapitre et quoi de mieux pour finir par le plus pourri. De quoi rester sur une image bien négative. En plus d’avoir une réalisation pas bien jolie, le personnage, hanté par son démon qu’il s’est crée, n’est absolument pas intéressant. Les effets sont justes ignobles à l’image du plan final de l’épilogue, digne d’un travail laborieux d’un stagiaire en effet numérique. Dommage quand on sait que les autres effets en studio sont réussis.
Initié par George Romero et Stephen King, le filon a été usé jusqu’à la moelle, alors qu’il se destinait à être illimité. Même si l’idée de lier les histoires est une bonne idée, aurait-il fallu avoir une qualité constante dans chacun des chapitres, ce qui est la force du premier Creepshow. Il faudra maintenant se rabattre sur d’autres films à sketchs pour se satisfaire d’un peu d’hémoglobine et d’histoires fantastiques.