Réalisé par Avec Kwon Hae-hyo, Kim Min-hee, Kim Sae-byukPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
3.5/10 |
Le film qui nous achèvera durant le marathon Cannois, le jour d’après (ne confondait pas avec le blockbuster d’Emmerich, rien à voir!). Par sa longueur et sa volonté à rendre hommage au cinéma français des années 50, sa mise en scène hermétique, alignant les plans-séquence filmés par une caméra résolument fixe captant de longs dialogues nous plonge dans un sentiment de léthargie. Les fluctuations émotionnelles sont trop pauvres et pourtant on a toujours l’impression que le film va prendre son envol vers une révélation croustillante. Entre frustration et lâcheté, le personnage principal ne dévoile finalement pas grand-chose d’intéressant. Son problème de mémoire aurait pu être un twist qui aurait pu renforcer l’intérêt de l’intrigue, qu’elle soit lente ou chiante jusque-là. Mais le réalisateur se cantonnera à filmer de longs dialogues ennuyeux autour d’un adultère des plus communs.
Tourné en noir et blanc avec une grande simplicité formelle et narrative, on a pourtant envie de nous intéresser aux personnages. D’un blanc maculé, les décors épurés de la maison d’édition sont un parti pris esthétiquement bien étudié, mais l’intrigue est incroyablement littéral, bien trop simpliste sur la naissance d’un adultère au final plus chiant qu’intrigant, nous laissant sur notre faim face à un film extrêmement verbeux. Enfin, pas grand-chose à rajouter sur un court-métrage qui prend les proportions d’un long!
Enfermé dans une image noire et blanc impeccable, le récit monotone de ce personnage est horriblement ennuyeux. Le travail du réalisateur digne d’un hommage avec sa mise en scène très photographique ne renforcera pas l’inconsistant scénario autour d’un simple adultère. Tout ça pour ça!