Réalisé par Avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Bouli LannersPays: Genres : Drame, Romance Durée : Année de production : |
8.5/10 |
Belle petite claque! J’attendais avec impatience ce film, pas parce que j’idolâtre le travail de Jacques Audiard, vu que c’est souvent « soit j’aime », « soit « je n’aime pas » mais plus parce que ce film est important pour moi, vu que c’est sur ce tournage que j’ai demandé femme en mariage et qu’on a pu participer de loin au film. Et de voir que ce film est prenant et aussi réussi fait plaisir.
Pour revenir rapidement sur la filmo de Jacquo, y a le duo Un prophète et De battre mon cœur s’est arrêté que j’ai moyennement adhéré, et dont j’ai surtout du mal à comprendre l’engouement qui tourne autour. Puis y a Regarde les hommes tombés et Sur mes lèvres qui sont plus appréciables surtout pour un début de carrière. Donc ce film allait départager mon avis mitigé sur les films très intimistes de l’auteur.
Et bien c’est gagné, j’ai adhéré quasi à tout dans le film. Même si la réalisation souvent en plan serré, steadycamé à la J.J.Abrams et que ca pique parfois les yeux, Audiard nous offre l’histoire qui captive de bout en bout de Marion Cotillard qui n’était pourtant pas prédestiné à rencontré Matthias Schoenaerts. Dès son entrée dans le handicape elle nous plonge dans une compassion terrible, un tournant de vie qu’on ne voudrait absolument pas vivre. Mais elle sait se ressaisir et apprécier les instants de vie qu’elle redécouvre d’une autre hauteur, proche de son nouvel ami.
C’est bien interprété, Marion brille par sa performance (et ses formes, enfin ce qu’il en reste ), avec cette sensation bluffante de voir l’actrice sans jambes si proche de la réalité. Le personnage de Matthias se construit petit à petit entre sa vie de famille déchiré et sa vie professionnelle peu entrainante (enfin même si percutante). Mais la mixité entre cet homme sans pitié, avec peu de sentiment et la douce Marion en mal de vivre va faire de ces deux personnages, un beau duo de cinéma.
Le gros reproche du film finalement c’est qu’il lui manque dix bonnes minutes. Audiard nous offre un passage magistral entre un père et un fils sur un lac, puis tout va trop rapidement. La fin nous tombe direct dans les godasses, on est à fond dans les personnages et tout s’arrête. Je suis resté frustré car j’attendais une fin un peu plus aboutie, moins direct.
Une histoire de vie, avec comme caractéristique deux personnages très opposés, par leurs caractères, leur niveau social mais qui se lieront par le destin. Une belle histoire bien racontée.