Réalisé par Avec Patrick Ridremont, François Berléand, Virginie EfiraPays: Genres : Comédie, Drame Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Dead Man Talking est le genre de petit film qui peu en surprendre plus d’un. L’idée de captiver le spectateur en tentant de gagner du temps pour éviter la mise à mort d’un condamné nous sort du conventionnel en plus d’être une œuvre véritablement sincère. Et c’est avec magnificence que l’acteur et réalisateur Patrick Ridremont arrive à nous tenir en halène sur sa condamnation à mort.
Dès lors que les enjeux politiques et médiatiques (digne d’une télé-réalité) pointent le bout de leur nez c’est la « déconcertation » autant pour l’acteur que pour le spectateur. J’aimais bien entendre le condamné et comme le reste du monde, j’étais devant mon écran pour l’écouter. Mais ce ne sont pas ses propos qui seront la clé de l’histoire, mais tout le branle-bas de combat autour de ce condamné pour tirer la couverture vers soi, en tentant de s’approprier son histoire, son talent, sa vie. Les politiciens n’en ressortiront (encore) pas glorieux et il est dommage d’avoir mis en avant le coté décalé de ces derniers faussant l’idée qu’on pouvait s’en faire. Mais finalement le film m’a accueilli l’a où je ne l’attendais pas en confrontant des personnages sobres, farfelus ou vénales autour de cet homme sans scrupule qui voit son coté humain émerger le jour de sa mort.
Berléand est magnifique, son cynisme et son coté détaché fonctionne à merveille, jamais on ne le voit jouer son rôle, il le vit totalement, même si il reste minimaliste. La petit Efira n’est pas mal non plus, tout comme l’attachant gardien de prison qui nous offrira un beau moment d’émotion. Si j’ai vu « ma moitié » fortement touché par le film, personnellement je suis passé à coté, du certainement à un visionnage en deux fois. J’attendais d’être bouleversé mais tout s’enchaine, réglé comme du papier à musique dans ce huis-clos parfois captivant, parfois redondant et malheureusement je n’ai pas réussi à laisser l’émotion m’envahir.
Accompagné d’une très jolie photo à la Jeunet et d’une bande son envoutante, Ridremont nous offre un film plein de poésie et d’humilité. Je n’ai juste pas réussi à laisser place à l’émotion, tel le directeur de la prison qui condamne son mort. Se placer du coté des journalistes (spectateurs) aurait été plus poignant, je suis passé un peu à coté du ressenti escompté.
Tiens il faut que je me le matte d’urgence lui.