Deuxième souffle (Le) (1966)

Autant dire que c’est pas le Melville que je voulais privilégié en visionnage vu que deux autres films sont dans le TOP 200 BoM |RIP| depuis longtemps et que je voulais les voir mais le jeu du challenge en a décider autrement, ce qui est pas une mauvaise chose pour me lancer dans l’univers du réalisateur.Je veux bien outre-passer la fin prévisible et le déroulement du film sans aucune surprise d’un bout à l’autre mais franchement la bonne vieille trame du gangster qui s’évade et accepte un dernier coup avant de se ranger définitivement, c’est un peu trop banale (peut-être pas en 1966?). Le film manque d’entrain, des fois d’epaisseur et les 2h30 se font ressentir par moment.La première partie prend son temps à s’installer, on ne sait pas trop où l’ont va, mais Lino Ventura et son charime hors-pair se suffit à lui même, et nous emmène dans son talentueux projet qui reste le point culminant du film. A la fin malheureusement on retombe un peu sur le rythme du début avec la vision du monde des truands face à la police qui tente de les faire tomber tout en révélant quelques trahisons, histoire de noircir le tableau des plus grands.

Autrement j’ai trouvé l’image fabuleuse. c’est lisse c’est propre. La mise en scène est très bonne et cohérante, avec des points de vues au sniper lors du braquage assez remarquable. Les répliques ne fusent pas, on a tendance a bien apprécier les bruits de pas, d’ambiance souvent accentués qui donne une certaine teneur et réalisme au film.

Les anciens polars ont un rythme bien plus lent que ceux de maintenant et il est donc difficile, parfois, de faire un bond en arrière. Un « film noir » à la française tout en sobriété qui je l’espère me lancera sur d’autres oeuvres un poil moins soporifique de Melville.