Réalisé par Avec Oulaya Amamra, Déborah LukumuenaPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5/10 |
Vainqueur de la caméra d’or au Festival de Cannes 2016, le film avec sa mise en scène conventionnelle et son esthétique honorable n’a pas de quoi bousculer les foules. Pourtant acclamé à la suite de sa diffusion, le film social prend ici trop d’amplitude et avec un peu de fatigue (séance de 5h00 du matin), l’approbation n’est pas toujours évidente.
Se tenant à mi-chemin entre récits initiatiques de banlieue et un film de pote au féminin, Divines multiplie les stéréotypes qui ancre l’œuvre dans une réalité brutale, et pourtant le film apporte un constat lucide sur les banlieusards. Cette contradiction pourtant fonctionne, certainement grâce au naturel et talent explosif de Oulaya Amamra, cette jeune fille qui vit le film, plus qu’elle ne l’interprète. La révolte de cette jeune fille transpire et son souffle d’impulsion accompagne avec efficacité ses partenaires vers un film vrai. Les « punchlines » des cités sont souvent drôles et renforcera cet aspect véritable du film. On n’oubliera pas l’expression: «C’est bien, t’as du clitoris !», habillement énoncé quand une fille prend son courage à deux mains!
La mise en scène est très correcte avec de jolis contrastes. Cependant, ce n’est pas le film qui retiendra mon attention, certainement éloigné de mes attentes d’une matinale douloureuse en visionnage et faisant suite à un film percutant. L’attendrissement et l’embarras de la scène finale sont quand même à souligner, surtout quand elle rappelle des sombres histoires « de rue » de notre pays.
Aspiré dans le sillage social de la palme d’or, Divines est une tragédie urbaine juste grâce à ses actrices attachantes et naturelles. Lorgnant un peu trop dans le social communautaire, c’est un cinéma qui ne permet pas toujours de s’évader, même si l’émotion peut rapidement vous happer… ou pas.
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