Downsizing (2017)

Downsizing

Réalisé par Alexander Payne

Avec Matt Damon, Christoph Waltz, Hong Chau
Pays:  États-Unis
Genres : Comédie, Drame, Science Fiction
Durée : 2 h 15 min
Année de production : 2017
3/10

Résultat de recherche d'images pour "downsizing"Si l’introduction est nourrie de bons sens, le film va vite de se détourner de sa mission en nous balançant un film moralisateur et social.

Pourtant quand on découvre les relations entre les petits et les grands humains, on se rend compte que l’intrigue est riche d’idées et puise sur un concept d’idéalisation intéressant. Mais le film est rapidement scindé en deux parties. La rupture de ton nous fait oublier toutes la mise en place astucieuse des petits êtres à travers un concept écologique. Plongée dans la miniaturisation, la seconde partie ne fera plus aucun comparatif avec le monde des géants, dénaturant toute cette astucieuse mise en scène. Ainsi on se retrouve plongé à leur échelle, oubliant que nous sommes dans un monde miniaturisé.

C’est ainsi que le film est déroutant parce qu’il ne prend pas du tout la direction dans laquelle on pouvait s’attendre. Le scénario veut nous faire croire qu’il est profond, jouant de la philosophie, mais en fait il va en devenir surtout chiant. Cette fin du monde vue d’en bas va nous reconfronter à la question première sur l’avenir de l’homme. Ce récit écolo ridicule va se fourvoyer dans des sujets tels que l’environnement, l’égoïsme de l’humanité et son manque de vision universelle à long terme. Argent et éthique vont ainsi former des dérive sectaires, fission d’un scénario mal pensé.

Matt Damon n’est pas épargné non plus. Son rôle est mal écrit et accompagné de Christopher Waltz, on ne peut qu’être consterné de voir de grands acteurs s’adonner à des rôles qu’eux-même ne croient pas. Et la petite asiatique, compagne de Paul Safranek, va encore plus plomber l’ambiance du film tellement elle est antipathique. Lors du générique, on reste circonspect, avec ce ressenti de malaisance, voir un sentiment d’arnaque, tant le postulat de départ part en cacahouète.

Si l’introduction nous rappelle l’univers décalé d’un Michel Gondry, cette satire sociale et utopique va devenir pénible, moralisatrice et totalement bâclée. Une bonne idée sabotée bien trop rapidement pour nous faire comprendre que le film se prend pour bien plus grand que ce qu’il n’est vraiment.

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