Eephus (2024)

Synopsis: Alors qu'un projet de construction menace leur terrain de baseball adoré, deux équipes amatrices d'une petite ville de la Nouvelle-Angleterre s'affrontent pour la dernière fois. Face à cet avenir incertain les tensions et les rires s'exacerbent, annonçant la fin d'une ère de camaraderie.

 

Eephus

Réalisé par Carson Lund

Avec Keith William Richards, Frederick Wiseman, Cliff Blake
Pays:  France,   États-Unis
Genres : Drame, Comédie
Durée : 1 h 38 min
Année de production : 2024
4/10

Eephus faisant l’éloge du baseball, résume son cadre à un terrain sur lequel se joue le match entre deux équipes : les Riverdogs et les Adlers’Paint. Eephus suit donc une dernière rencontre de quinquagénaires en captant leurs interactions, leurs silences, leurs ennuis et leurs amusements. Les dialogues sont assez réduits, portant principalement sur les actions en cours sur le terrain, et tournent dès lors souvent en boucle. Peu de prises sont données au public pour entrer dans le film ou tout simplement faire partager un sport peu connu en France. La subtilité des règles est-elle essentielle pour comprendre pleinement ce groupe de quinqua qui joue une partie de base-ball ?

Le film est rythmé par le lent déclin du soleil éclairant le stade et adopte une posture presque documentaire sur son sujet. Et quand vient la nuit, le terrain est plongé dans le noir. Dans la pénombre, les véhicules se confondent pour ne laisser visibles que les joueurs dans un clair-obscur partiel. Nous assistons à un match qui n’a plus de fin, plus de sens. Les rires des joueurs ne sont pas toujours compris. Alors si le film devient lassant, peut-être que l’histoire de ce terrain qui se tourne vers une nouvelle destinée parlera a ceux qui l’ont pratiqué. Nous en tant que spectateur, on est avide de sensations, quittant avec frustration ce stade où se sont égrenées les années à grands coups de batte et de bières éventées. Ce n’est pas le home run du siècle !

Léger mais pas indispensable, comique mais pas drôle, Eephus fait l’éloge du base-ball sans transmettre l’empreinte passionnelle de ce sport national. Le passage du temps, les battes de baseball dont le bois s’est fendillé avec le temps, les traditions viennent quelque peu nous lasser dans une histoire sans variations, sans approfondissement, à l’image d’un film de potes.

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