Exorciste (L’) (1973)

 

Synopsis: Regan, une adolescente, présente depuis quelque temps d’étranges symptômes. Après avoir épuisé les solutions médicales, la mère de Regan consulte un prêtre-psychiatre qui est rapidement convaincu que Regan est possédée et que seul un exorcisme pourra la "guérir".

 

L'Exorciste

Réalisé par William Friedkin

Avec Ellen Burstyn, Linda Blair, Jason Miller
Pays:  États-Unis
Genres : Horreur, Drame
Durée : 2 h 13 min
Année de production : 1973
7/10

Réalisé par William Friedkin en 1973, L’exorciste est basé sur le roman éponyme de William Peter Blatty, publié deux ans plus tôt. Bien que ce film puisse ne plus terrifier le public contemporain comme il l’a fait à sa sortie, son ambiance reste saisissante, entourée d’un mythe fascinant accentué par les incidents mystérieux et les décès survenus pendant le tournage.

La majeure partie du film se concentre sur la montée progressive des signes de possession démoniaque et l’étude approfondie des personnages. Cette approche narrative, bien que parfois verbeuse, prépare le spectateur à l’effroi à venir. La patience du public est récompensée par les scènes de possession de la jeune Regan, nous plongeant au cœur de l’escalade de la terreur.

William Friedkin ancre sa réalisation dans un réalisme saisissant, avec une attention méticuleuse à la crédibilité des personnages et de leur environnement. Cette approche quasi-documentaire, typique des années 70, renforce l’immersion et l’authenticité de l’histoire. Linda Blair, alors âgée de seulement 13 ans, livre une performance extraordinaire, tournant des scènes aussi troublantes que la fameuse scène de masturbation avec le crucifix, souvent sans en saisir pleinement la signification à l’époque.

L’Exorciste est un film audacieux, non seulement par la crudité de ses images, mais aussi par la manière provocante dont il aborde la religion. Son traitement des thèmes religieux est provoquant, surtout pour l’époque. Même si un peu trop bavard, ses dialogues explicites, d’autant plus choquants lorsqu’ils sont prononcés par une jeune fille possédée, ajoutent une dimension supplémentaire de malaise. Cette audace narrative amplifie l’impact du film, le rendant encore plus perturbant.

L’Exorciste demeure un pilier du cinéma d’horreur. Malgré les décennies écoulées, il reste un classique incontournable, une œuvre qui a non seulement défini le genre mais qui continue d’influencer et de captiver les nouvelles générations de réalisateurs. C’est un film qui a posé les bases du genre et qui reste une référence indépassable du cinéma d’épouvante.

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