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| 4/10 |
Les producteurs d’Expend4bles surfe sur sa notoriété pour oser nous sortir un produit digne d’une série B aussi imbuvable qu’inutile. Si l’aspect divertissant semble vouloir a minima perdurer, le produit final est assez honteux. Les acteurs ne sont plus du tout impliqués au projet et l’équipe des effets spéciaux aussi d’ailleurs.
Les vétérans de la castagne se réduisent à un seul et unique héros, Jason Statham. En effet, il est le seul acteur à sortir gagnant de cette mascarade. Sylvester Stallone viendra faire une pâle figuration avec un twist final bien bancal, accompagné de Dolph « Papi » Lundgren qui semble plus préoccupé par ses problèmes de vue que de sa mission. Megan Fox, poupée féminine, imposera difficilement sa place de femme au sein des Expendables. Elle n’est présente uniquement pour sa plastique. Ses interventions sont limitées, à part balader les armes, aucune scène d’action ne la met en scène. Fini les hommages et la nostalgie nanardesque, même Tony Jaa, n’est là que pour faire virevolter son coupe-coupe sans autre démonstration majeure.
Fini les espaces ouverts, place aux décors réduits et à l’usage approximatif de fonds verts. Les acteurs n’ont jamais dû fouler un hélicoptère tellement les incrustations sont mauvaises. Le montage alterne des plans de cascadeurs et gros plans d’acteur, prouvant que ce pauvre cher Scott Waugh maîtrise mieux l’arnaque que sa mise en scène trop sobre et peu alléchante. Expend4bles n’est qu’un pétard mouillé avec des méchants statiques, en attente d’être délogés de leurs cabines, des combats expéditifs dévoilant le strict minimum et des giclées de sang grossières. Andy Garcia en livrera d’ailleurs sa meilleure performance de cadavre (rires) ! C’est du film d’action bâclé, sans âme et sans luminescence. Sans parler de l’explosion nucléaire qui ne fera même pas sourciller l’hélicoptère qui s’en échappe !
Cette nouvelle virée, qui risque donc bien d’être la dernière, fait de la peine. Les Expendables ne sont plus, Sylvester Stallone doit être bien triste de voir que le rêve d’affronter les plus grands acteurs des années 90 n’est plus d’actualité. Il est temps de prendre sa retraite !
