Réalisé par Avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul DanoPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
| 7/10 |
The Fabelmans est une autobiographie de son propre réalisateur qui signe son portrait personnel par la fiction, avec la naïveté des codes qui ont fait son succès et qui rend encore plus humain ce créateur de chef-d’œuvre. Si le film est intimiste et n’est résolument pas un blockbuster, il permet néanmoins d’aborder l’enfance et l’adolescence de Spielberg, grand passionné de cinéma.
Steven Spielberg fait plutôt dans l’humilité, pour ce qui est de la forme, laissant la mise en scène au second plan derrière une narration impeccable, parfaitement maîtrisée et équilibrée avec surtout une très bonne première partie. Un récit classique qui montre son obsession et son amour immodéré pour sa mère et l’art dont le cinéma en particulier. Comme tous les passionnés qui ont manipulé un caméscope dans leur jeunesse, il filmera sa famille pour les mettre en scène dans des essais passionnant qui seront indéniablement une influence pour sa carrière future.
Une caméra Super 8 à la main, le regard dans la mise en scène et l’énergie d’un jeune homme, on comprend ainsi sa sensibilité venue de sa mère et l’intégrité scientifique de son père. A la croisée des courts-métrages de western et de guerre, la lentille lui révèlera les détails sur la vie privée de ses parents et plus précisément de sa mère. Cette genèse conservera quand même une certaine frustration en se cantonnant qu’à son avant-carrière professionnelle. On aurait adoré découvrir toutes ses influences sur ses premières œuvres, aujourd’hui devenu cultes. Une sorte de making-of inclus dans cette autobiographie aurait été le bienvenu et aurait pleinement comblé nos attentes de cinéphile.
Autoportrait d’un grand réalisateur, genèse de ses influences, The Fabelmans aurait mérité d’en raconter encore plus sur la vie de Tonton Spielberg.
