Fast & Furious 7 (2015)

Fast & Furious 7

Réalisé par James Wan

Avec Vin Diesel, Paul Walker, Jason Statham
Pays:   États-Unis
Genres : Action, Aventure, Crime, Romance, Thriller
Durée : 2 h 17 min
Année de production : 2015
7.75/10

Fast 7, toujours plus vite, toujours plus dingue. A tel point que lorsque le film s’arrête, on est épuisé de se faire trimballer entre voitures endiablées, coups de poings frénétiques et puissante réalisation.

Cet épisode spécial dû à la mort de son héros principal Paul Walker, est passé par la case réécriture de scénario afin de conserver au mieux les scènes tournées par Walker sans charcuter l’histoire originale. L’honneur est sauf! Bien entendu c’est avec un chèque de quelques millions de dollars qu’il a fallu rajouter à la production pour pallier aux changements de dernières minutes avec un report de sortie de près d’un an et une équipe attristée par la perte du jeune acteur. L’attente sera longue mais enrichissante surtout pour les producteurs qui verront le film se hisser à la 5ème place au box-office mondial. Effet Paul Walker ou simple suite de saga?

James Wan qu’il soit sur des films plus intimistes ou sur de la grosse franchise, démontre rapidement son talent de metteur en scène avec quelques envolées de caméra bien fun en raccord avec l’action « frappadingue » que se partage Diesel, Statham et Johnson. Le film contient tous les ingrédients qui ont fait le succès des précédents films avec de superbes scènes d’action très spectaculaires. Le scénario quant à lui reprend les mêmes ficelles de film en film, les petits bandits vont être les libérateurs d’une situation que seuls eux savent résoudre à bord de leurs bolides, avec leur indécrottable chance!

Oubliez toute crédibilité, vous êtes dans Fast & Furious et on passe la 7ème! Voler à 3000 m au volant d’une bagnole ou bondir d’immeuble en immeuble à Dubaï, histoire de s’évader par le chemin le plus facile (rires), rien ne fait peur à notre équipe de furieux! Dans cette saga, plus rien ne nous étonne sauf la capacité de nos héros à encaisser les chocs! Ils sont plus blindés que la carrosserie de leurs bolides! Et quand Vin Diesel soulève la bagnole à main nue, on se dit qu’on est hors compétition et qu’on ne doit pas manger les mêmes céréales le matin, même si la voiture est supposée légère (excepté pour le banquier). Après avoir crashé les plus grandes marques prestigieuse de bagnoles, Fast & Furious se paye le luxe de rouler en Lykan Hypersport avec ses phares en diamants, la première voiture produite par le moyen-orient (en seulement 7 exemplaires) pour la modique somme de 3,4 millions de dollars (ndlr: c’est la 3ème voiture la plus chère au monde, de quoi surenchérir pour Fast 8). On espère juste pour la production que la réplique n’avait plus ses diamants!

Tout est rondement chorégraphié, les storyboards ont dû fuser et les cascadeurs ont dû jouer aux petites voitures avant de se lancer sur le tournage. Que ça soit les scènes en montagne, en voltiges ou en ville, tout est impressionnant. Quand on regarde le making-of, on se rend compte du déploiement impressionnant de cascadeurs qui ne s’appuient pas que sur des effets numériques, même si on sait très bien que chaque plan aura le droit à sa retouche. Ici, les voitures ont bien pris l’air en sautant de l’avion, ont dévalé les montagnes et ont certainement fini à la casse. Le plaisir des passionnés de voitures se ressent sur un tel tournage et c’est le spectateur qui en bénéficie, happé par cette horde de métal en cavale. La qualité des cascades est à couper le souffle. Le réalisateur offre exactement ce que le spectateur attend de ce genre de film. Cependant, la scène de fin sur le parking pue les CGI à plein nez et multiplie les actes héroïques, il était temps de voir le film se terminer.

L’hommage au triste décès de Paul Walker est sincère. Son départ dans la série est intelligent et émouvant. C’est dans sa voiture personnelle que l’équipe lui rendra un dernier clin d’œil empruntant de nouveaux horizons. Et si Diesel et l’équipe ont été touchés, on ne peut pas être indifférent face au drame Walker. Tout le long du film, j’ai cherché les doublures numériques de l’acteur, mis en avant durant la promo du film. Il faut dire que c’est habillement intégré surtout si on ne le sait pas. En cherchant bien, j’ai trouvé un beau plan (la bande face à Los Angeles) bien « informatisé », les yeux vides d’un personnage reconstitué. Bizarre, ça glace le sang même! Au-delà de ce plan, le réalisateur a su être habile en mixant ses plans de façons subtiles pour que Walker ne manque pas à l’appel, même si on sent déjà le vide s’installer autour de son personnage sur la dernière partie du film (excepté l’hommage de la fin).

Vin « Burritos » Diesel semble être dans son élément. Il tient le choc pour affronter un Statham impitoyable, faute d’avoir son compagnon à ses cotés. Et quand les deux bourrins se font des frontales avec leurs bagnoles à 100 000, on se dit que la situation est bien crétine (et en plus ils osent recommencer!). Un vrai comportement de mec, me dira-t-on! Statham qu’on apprécie de voir en méchant, a malheureusement des apparitions répétitives et nous livre une performance déjà-vu. Dwayne Jonhston quand à lui va se reposer sur ses lauriers. Après sa première scène, il va se prendre un bon repos à l’hosto et viendra jouer le héros au gros bras juste à la fin (non mais le gag du plâtre, ils étaient pas obligés, hein!), histoire de souligner que c’est lui le meilleur et qu’il ne faut pas non plus l’oublier. Michelle Rodriguez et son amnésie est franchement agaçante. Elle apporte plus rien de concret dans la saga et son regard de chien battu m’a bien gonflé. A quoi bon de la garder? Peut-être pour qu’elle tire le frein à main pour rattraper son pote Walker au bord du gouffre, la scène la plus WTF du film!

Toute cette histoire de « famille » nous fatigue, même si je conçois que c’est le cas après 7 films pour cette équipe qui s’est vu grandir artistiquement. Mais finalement ce clap de fin pour Brian O’Conner qui la quitte n’est pas une mauvaise chose pour la saga.

Après une montée en puissance de la saga depuis le 5ème épisode et une médiatisation autour de la mort de son acteur principal, Fast & Furious 7 ravage tout sur son passage en empochant 1.5 Milliard de $ au Box Office. Réalisation soignée, voitures furibondes, action extrême, cet opus qui risque de ne pas être le dernier, offre un spectacle détonant avec cette volonté de surenchère de séquences toujours plus folles et jubilatoires.

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