Réalisé par Avec Semen Serzin, Chulpan Khamatova, Yulia PeresildPays: Genres : Drame, Science Fiction Durée : Année de production : |
3/10 |
Une compréhension fiévreuse dans une Russie alcoolisée! Tirée du roman d’Alexei Salnikov, Les Petrov, la grippe, etc…, rien que le titre déjà en dit long sur l’ambiguïté de l’œuvre, cette adaptation est lourde à digérer, à comprendre et à apprécier, surtout en plein marathon Cannois.
La fièvre se démultiplie à travers différents points de vue sans que le spectateur n’arrive à raccorder les bons segments. Ces visions d’hommes nus, ces femmes « supers soldats » nous déroutent. Sur les premières minutes, on sent un potentiel énorme jouant sur les hallucinations avec des personnages hauts en couleur mais rapidement l’intrigue va plonger dans une certaine noirceur. C’est quand même très long surtout quand on subit l’intrigue durant 2h30. On ressort avec la gueule de bois à travers des visions se confondant entre réel et irréel. Certains spectateurs aimeront mais beaucoup détesteront à travers ce cinéma Russe totalement déconstruit. Et difficile d’être réceptif au film quand on est plus raccroché au rationnel. Dommage, car quand on contemple l’affiche du film, on a juste envie d’aimer le film!
Les couleurs de l’image changent et, au final, il faut être attentif aux changements de tons qui coïncident avec différentes temporalités allant de l’ex-Union soviétique au monde d’aujourd’hui. La fièvre de Petrov est une épreuve pour le spectateur. Si l’on n’a aucune certitude sur le sens de chaque scène, on a en revanche la conviction d’avoir vécu une séance douloureuse. Et qui sait, avec de la fièvre finalement tout aurait été compréhensif!
Armez-vous d’un doliprane et d’une vodka pour vivre pleinement La fièvre de Petrov.