Synopsis:
Réalisé par Avec Sasha Vaughan, Christophe Paou, Roxane MesquidaPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5/10 |
Avec sa coupe de cheveux et sa moustache, Raoul débarque à Marseille comme un gentil bouffon, dynamique et marrant. Bien que les situations dans lesquelles Raoul atterrit deviennent un peu répétitives, après un certain temps, ses pitreries nous amusent, de sorte que ce héros si peu plausible, arrive à nous conquérir, tandis qu’il cherche à redécouvrir la fille qu’il ne connaissait pas.
Fotogenico maîtrise bien son style. Il existe de nombreuses situations absurdes, mais elles sont suffisamment réalistes pour ne pas s’élever jusqu’au fantastique. Le film se démarque, à mi-chemin entre le trip sous acides et une satire indépendante, avec une musique électro bien mise en valeur. Cependant, avec un tel personnage, le rire aurait dû être plus accentué pour que le film gagne en qualité, tout du moins pour qu’il soit un peu plus marquant et/ou moins indépendant.
Le film se distingue par son caractère poétique et allumé, transportant le spectateur dans un univers singulier et envoûtant. Le film met en scène Christophe Paou, dont la présence lunaire et charismatique illumine chaque scène où il erre dans la cité phocéenne. Les séquences où Paou traverse la ville, vêtu de son slip rouge, deviennent des moments emblématiques, symbolisant une quête personnelle ou une forme de rébellion silencieuse. Sa performance magnétique confère au film une dimension presque onirique, capturant à la fois la vulnérabilité et la force du personnage. Cependant, Raoul aurait mérité d’une scène notable pour mieux façonner sa sensibilité.
Marcia Romano et Benoît Sabatier réussissent à capter l’essence urbaine de Marseille, dévoilant des plans qui mettent en lumière la beauté brute et authentique de la ville. La musique et les effets sonores ajoutent une couche supplémentaire à cette atmosphère délirante.
Fotogenico dévoile un univers à la fois urbain et onirique, avec un Raoul en roue libre qui aurait mérité de pousser la rigolade à un stade supérieur.