Réalisé par Avec Brie Larson, Sharlto Copley, Armie HammerPays: Genres : Action, Comédie, Crime, Thriller, Mystère Durée : Année de production : |
6/10 |
Sans s’adonner au chef-d’œuvre, Ben Wheatley avec son cinéma so british propose des réalisations ambitieuses, anxiogènes en conservant toujours une note d’humour. Et c’est avec un certain plaisir que le réalisateur continue d’explorer le caractère de l’Homme face à un déchaînement de violence et l’applique cette fois-ci aux films de gangsters.
Descendu des hauteurs de son High-Rise pour se concentrer dans un huit clos au ras du sol, dans un hangar poussiéreux, le réalisateur explore sur la totalité de son œuvre l’impasse mexicaine, chère au cinéma de Tarantino. Bloqués dans un même lieu, les différents protagonistes vont devoir maintenir le statu quo, au risque de tenter un mouvement qui risquerait d’aggraver la situation. Cette tension est joliment retranscrite, même si on manque d’attachement pour certains personnages. Le problème est qu’au bout d’une heure, l’effet de surprise de début s’estompe au fur et à mesure avec quelques longueurs qui s’invitent dans une intrigue qui devient redondante. Pourtant cette situation à risques insuffle un aspect crédible permanent dans le milieu du banditisme des 70’s, pour en devenir un joli exercice de style.
A hauteur des gangsters, parfois jonchés sur le sol, la caméra est habilement positionné pour pleinement immerger le spectateur dans la fusillade, même si le montage n’est pas toujours très rigoureux. Dans ce huis-clos meurtrier, entre tentatives de trêves et de réconciliations qui ne durent jamais bien longtemps, Cillian Murphy avec son flegme s’impose par son charisme naturel. Avec Brie Larson en passant par Sharlto Copley, le casting est globalement actif et investi. Pour moins de 10 M$, Wheatler a saisi la « balle » au bond pour transformer l’essai… C’est pas son meilleur film mais loin d’être son pire!
Même si redondant, Free Fire a le mérite de provoquer le spectateur (même si moins incisif que son précédent film). En conservant le style si particulier du réalisateur, soucieux de créer une sensation chez le spectateur, Ben Wheatley impose son « impasse mexicaine »! On a déjà hâte de découvrir son prochain film.