Réalisé par Avec Scarlett Johansson, Michael Pitt, Pilou AsbækPays: Genres : Action, Science Fiction, Thriller Durée : Année de production : |
3/10 |
Adaptation live des films d’animation Ghost in The Shell, eux-mêmes adaptés du manga de Masamune Shirow sorti en 1989. Si le produit s’avère être une référence dans la culture pop, pour les non initiés aux mangas, le film avec son univers cyberpunk est difficile à appréhender. On peine à s’investir pleinement dans l’intrigue, opposé à une overdose d’effets spéciaux et un scénario qui semble peu abouti, fantôme des œuvres tels que Blade Runner. Si la plastique aguicheuse de l’héroïne, tout comme celle de la ville, est une valeur sûre, le réalisateur passe à côté de son propos avec un fort manque de profondeur, de spiritualité et surtout d’une âme.
Produit dérivé d’une licence qui parle à quelques aficionados d’animations japonaises, le film laissera de marbre ceux qui n’ont pas connaissance du produit original. On cherche perpétuellement à comprendre ce scénario, sans savoir où veut aller le réalisateur. Humanité sous fond d’intelligence artificielle cybernétique, les propos sont passés à la moulinette Hollywoodienne pour nous sortir un film consensuel et qui manque cruellement de personnalité et de sens. Pourtant son ambiance sombre et glauque aurait pu amener une vraie réflexion sur le rapport entre humains et machines androïdes, mais au final on en ressort avec une méchante impression de vide. L’avantage c’est qu’on a du mal à deviner l’aboutissement de la quête du « Ghost » tellement on ne comprend pas les enjeux ou alors faudra nous offrir le livre Ghost in the Shell pour les nuls pour pleinement apprécier cet enchevêtrement d’idée mal exploitée dans une adaptation sans saveur. On comprend la globalité mais pas vraiment les détails. Malheureusement, on passe à côté de beaucoup de questionnement sur la nature humaine car l’action et l’enquête prennent trop d’importance.
Après avoir été une machine dans Her, une extraterrestre dans Under the skin ou une super-héros dans Lucy, la beauté humaine se déshumanise pour interpréter des rôles pas toujours à sa hauteur. On retiendra donc que très peu de choses de cette adaptation trop américaine et on ne peut que craindre de voir cette appropriation culturelle se densifier avec de futures adaptations tel Akira.
Un cyber scénario mêlant SF et action qui laisse un sentiment d’inachevé. Un divertissement insignifiant… pourtant avec l’origine d’un projet qui a marqué dans les années 90’s les aficionados de la culture « nippon »!