Réalisé par Avec Daniel Craig, Edward Norton, Janelle MonáePays: Genres : Comédie, Crime, Mystère Durée : Année de production : |
6/10 |
Une nouvelle partie de Cluedo? Avec l’arrivée de ce second opus, Glass Onion tente désespérément, durant 2h20 de cacher la clef de son intrigue avec un scénario complexe, excentrique, embrouillée et aime jouer de la surenchère.
Sous des strates narratives riches en digressions, Daniel Craig n’étonnera pas, ou plus, le spectateur. On sait qu’il aura le dernier mot parce qu’il est le seul à connaitre ce que le spectateur ne saura qu’à la fin du film. L’acteur britannique avec son personnage de Benoît Blanc, passe son temps à fanfaronner vêtu de tenues improbables, telle cette combinaison blanche rayée de bleu. Il se plaît à casser son image de dur à cuire Bondien, en tentant d’emporter le reste du casting dans le sillage de son enquête.
La crédibilité de l’investigation tient parfois du miracle. Même si on ne crame pas la fin par manque de lucidité, le divertissement nous pousse tout de même à observer et à déduire. Cette mécanique du genre est joueuse et c’est aussi pour cela que l’on aime se laisser prendre au jeu. Le réalisateur aura la jouissance de nous tenir en haleine avec une mise en scène satisfaisante, un twist final de toute manière attendue, et un casting honorable. En effet, excepté le ridicule Dave Bautista, on a le droit à un Edward Norton bien acerbe et une Janelle Monáe étonnante.
Le décor dénote totalement de l’ambiance du « Who Dunnit? » du premier opus, qui piochait lui dans l’ambiance so British d’Agatha Christie. Ici tout est plus contemporain, plus bling-bling, plus poussif. Rian Johnson délie la langue de cette bourgeoisie au sommet du pouvoir, simplement pour amplifier sa chute, à l’image des récents Don’t Look Up, Sans Filtre ou encore Le Menu.
Un film pas inintéressant, bien moins chiant qu’un Poirot contemplatif, même si le crime est bien moins croustillant ici que sur le premier opus.