Réalisé par Avec Alexander Skarsgård, Millie Bobby Brown, Rebecca HallPays: Genres : Action, Science Fiction Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Après de longs et persistants reports de la grosse bagarre entre Godzilla et Kong, la rencontre du Monsterverse de chez Warner débarque enfin! Et en cette période de disette cinématographique, le plaisir de découvrir cette rencontre gargantuesque fait plaisir. Et pourtant… que le scénario est mauvais!
Avec un scénario malmené, il est difficile d’accrocher à l’histoire, entre Kong qui est tenu en captivité, qui va être transporté au centre de la Terre pour aller chercher le « marteau de Thor » et revenir sur Terre pour mettre une fessée à Godzilla… et encore je ne dévoile pas le combat WTF final… autant dire qu’il fallait un bon paquet de drogue pour venir étaler une histoire aussi insensée.
Niveau casting, ce n’est pas désagréable mais le poids des personnages dans l’histoire est assez insignifiant. Du méchant insipide à l’équipe de complotistes sortie des réseaux sociaux, on peine à comprendre l’intérêt de les mettre en scène, si ce n’est de faire revenir la « bankable » jolie Millie Bobby Brown qui a bien grandi! Rebecca Hall ne sert à rien si ce n’est à accompagner la fillette muette, qui a elle seule apporte l’humanité tant attendue à travers un lien qu’elle conserve avec Kong. Pourquoi elle, on ne saura pas!
Tout est ramené à l’échelle des deux Titans en oubliant de faire cohabiter l’homme et le monstre dans son intrigue. Ici, on n’adopte plus un regard intimiste de l’humanité face au gigantisme des monstres (Godzilla), ni de la place de l’homme face à la nature (Kong) et on s’éloigne toujours un peu plus de la mythologie d’origine des Kaijus mais le spectacle est quand même généreux pour pas totalement bouder l’œuvre. Les combats sont assez ultimes dévoilant des putains de castagnes bien toniques. Toutes les confrontations entre les deux poids lourds tapent dans le mille et constituent à la fois des scènes impressionnantes et fascinantes. Et finalement, on est venu chercher ce film un peu pour ça et autant dire qu’on en prend plein les yeux! Que ce soit la mise en scène, les textures des montres ou la photographie, les images sont sublimes, les couleurs chatoyantes et vives. Les deux divinités disposent de capacités différentes ce qui permet de diversifier la chorégraphie « bourrine » des affrontements. Godzilla avec son cri d’alerte contre le nucléaire et Kong, représentation divine du bras armé de la Nature, sont « monstrueusement » somptueux. On regrettera que le feu qui jaillit de Godzilla n’apporte pas grand-chose dans le combat si ce n’est des dommages collatéraux. Kong, par sa morphologie et sa faculté de préhension des objets, est plus humain et plus attachant, parce qu’il a aussi la capacité d’interagir avec l’homme et devient par la force des choses le gentil de l’histoire.
Mais voilà, Warner met en confrontation deux monstres pour malheureusement finalement botter en touche comme ce fut le cas par la même firme avec Batman Vs Superman. Le but était de voir Kong défoncer un gros lézard, pas de former la ligue des Just…Monsterverse. En rameutant la menace humaine par l’intermédiaire du Méchagodzilla, certes on revient aux origines nippones du monstre mais on rend les bestioles complices et plus humaines que l’homme lui-même. Une morale un peu balourde avec encore une fois l’homme qui arrive à se pointer lui-même du doigt dans sa façon de détruire sa « Nature ». Et même si ça bastonne sec, on aurait aimé une conclusion plus tranchée! Mais a quoi bon de tuer une des deux franchises quand on peut l’exploiter à outrance…
Sur fond d’images chatoyantes, deux icônes de la pop culture s’imposent dans un affrontement dantesque mais malheureusement sur un scénario bien trop fade. Mais mon plaisir coupable est toujours intact quand il s’agit de Kong!