Réalisé par Avec Lorenza Izzo, Ariel Levy, Sky FerreiraPays: Genres : Horreur, Thriller Durée : Année de production : |
7/10 |
Spécialisé dans le film d’horreur, Eli Roth revient derrière la caméra après 8 ans d’absence, même si il a toujours été présent pour figurer dans les films de ses potes tel Tarantino ou Aja.
Si le film a eu quelques difficultés à sortir au cinéma aux USA, en France il sera dévoilé qu’en eCinéma, un nouveau concept qui protège le distributeur de l’échec commercial en amoindrissant les coûts et les risques. Pour les fans du réalisateur c’est un peu frustrant, mais rassurons-nous en le découvrant plus rapidement à la maison.
Le réalisateur pousse ici les limites du genre horrifique en s’inspirant de Cannibal Holocaust. Film d’ailleurs qui sera le premier visionnage des autochtones qui n’avait jamais vu un film de leur vie et qui leur donnera la motivation de faire The Green Inferno! Au moins ils savaient où ils mettaient les pieds… Les scènes gores ne sont pas insupportables mais la boucherie est quand même assez présente, surtout sur une scène qui prend le malin plaisir de montrer
La première partie se passe sur le continent afin de présenter les personnages avant de plonger dans l’enfer de la forêt Amazonienne. Le groupe d’activistes est composé d’une multitude de personnage. Beaucoup seront peu exploités du fait que dès lors où le crash d’avion intervient, on en perd plus de la moitié. Il est dommage par contre de perdre rapidement la petite peste, ami du chef de bande, Alejandro. Le duo bien agaçant, aurait dû l’être sur une plus grande partie du film. Mais Eli Roth se chargera de bien installer la personnalité amère d’Alejandro. Brillamment joué par Ariel Levy, ce chef de bande idéaliste va dévoiler tout le manichéisme des médias avec un coup de pub qui va vite prendre, à son insu, une tournure sanglante. Au-delà de tout le tapage médiatique, sa personnalité va montrer un coté hautement obscur qui va vite rendre le personnage détestable. Totalement barge, lâche et fourbe, la scène de
Quant à l’actrice principale, interprété par Lorenza Izzo, elle est plus que probante. Même si horrifiée, on s’identifie à cette jeune fille contemplatrice et utopiste. Un piège qui se referme sur elle sans qu’on se doute à l’origine de ce qui se cache là-bas. Luttant pour plusieurs causes dont l’excision, Justine va découvrir l’enfer dans un milieu paradisiaque. Cependant, le message final est litigieux, voire incompréhensible. Soit parce que Justine a une véritable âme conservatrice, soit elle veut sauver un gamin alors que toute sa tribu a bouffé tous ses potes, soit elle veut laisser le méchant Alejandro enfermé sans que personne ne le retrouve. On reste assez stoïque face à l’épilogue, chacun s’en fera son idée. On espère comprendre cette dernière intention dans la suite déjà prévue: Beyond the Green Inferno. Eli Roth ne va pas faire bonne figure envers les associations « Green », même si ce n’est pas forcément elles qui sont pointées du doigt. Ce sont les gens isolés, certainement pas futés, se la jouant humanitaires, qui nuisent aux associations en agissant de façon individuelle. Alors réalité ou simple fiction? Le débat peut faire grincer des dents, une volonté certaine du réalisateur!
Bien sûr que nous ne voulons pas la déforestation massive, mais le message de Roth nous fait réfléchir autour de la culture de certaines tribus reculées. Réaliste ou pas, avec une culture différente qui nous ébranle totalement, on aimerait comprendre. Représailles ou simples coutumes, les possibilités de s’exprimer sont complexes avec la rencontre de deux mondes. Aucun dialogue ne transperce entre la tribu et les activistes tellement tout les éloignent. Pourtant on aurait envie de leur déchiffrer le message de paix inscrit sur tous les tee-shirts des activistes, constamment exhibés durant la bataille, sans que personne n’y fasse attention! De ce fait, le spectacle en sera d’autant plus cruel!
Bien rythmé avec une réalisation très correcte, cet enfer vert déroute. L’association du rouge dans cet écrin de vert n’est pas à la portée de tous, et même si l’épilogue est un peu bancal, le travail de Roth reste très convenable, même pertinent quand ce dernier arrive à bousculer le spectateur.
Nicolas Caiveau liked this on Facebook.
Perso, Cannibal Holocaust m’a guérie jusqu’à mes 90 ans…
Jamais vu je le connais que de réputation j’ai peur du résultat même si il faut qu’un jour je passe le cap du visionnage