Gremlins 2, la nouvelle génération (1990)

Synopsis: Billy et Kate habitent New York avec leur mogwai Gizmo. Malencontreusement mouillé, la petite créature donnent naissance à une nouvelle génération de gremlins. Les monstres prennent d'assaut un gratte-ciel high-tech...

Gremlins 2, la nouvelle génération

Réalisé par Joe Dante Avec Zach Galligan, Phoebe Cates, John Glover Pays:   États-Unis Genres : Comédie, Fantastique, Horreur Durée : 1 h 39 min Année de production : 1990

9/10

Bien que l’idée de base ait été posée dans le premier film, on est loin de se lasser de revoir nos créatures préférées. Joe Dante signe ici une suite excellente, où l’action démarre plus rapidement grâce à une introduction plus concise : les spectateurs connaissent déjà les Mogwais, ce qui permet de passer directement au cœur de l’intrigue.

Ce deuxième volet nous offre un véritable florilège de créatures. Le film, auparavant gentiment terrifiant, se transforme en une comédie fantastique assumée, avec un second degré qu’il faut pleinement apprécier. D’ailleurs, Bugs Bunny et Daffy Duck introduisent le film, ce qui souligne le côté familial de cette suite – bien que cette introduction soit assez superflue, sauf pour marquer l’association entre Warner et Amblin Entertainment.

Gizmo, bien plus discret cette fois, laisse la place à une armée de Gremlins. L’ingéniosité des scénaristes se révèle dans le choix de les faire évoluer dans un laboratoire, permettant des mutations toutes plus excentriques les unes que les autres. On découvre ainsi des Gremlins originaux, dont un Gremlin intelligent, doté de dialogues hilarants et d’une posture inoubliable, accompagné de versions électriques, chauve-souris, araignée, végétale, et même une Gremlins « sexy ». Grâce aux avancées techniques, les créatures sont plus dynamiques, et on peut même voir Gizmo exécuter un pas de danse.

Si l’aspect menaçant des Gremlins est atténué, le plaisir est ailleurs : les voir semer le chaos dans un building de centre d’affaires, un cadre qui semble être une critique sociale, est tout aussi jubilatoire.

La scène où les Gremlins saccagent tout évoque parfois le premier film, mais cette fois, ils vont encore plus loin. Ils se rendent même dans la salle de projection pour interrompre le film, déchirant la bobine et créant des ombres chinoises hilarantes. C’est Hulk Hogan qui interviendra pour remettre l’histoire sur les rails, bien que l’on regrette la suppression de la scène western avec John Wayne.

Le film nous offre finalement une déferlante d’effets spéciaux et de Gremlins en folie, suspendus partout où ils le peuvent. La mise en scène est magistrale, et on déplore le manque de documentaires autour de la réalisation de Joe Dante pour apprécier davantage les scènes mémorables – qu’il s’agisse des chorégraphies, de l’évasion du laboratoire ou de l’apothéose finale. Certes, la réalisation est parfois un peu surchargée, mais les clins d’œil à Batman, Roger Rabbit, King Kong ou Rambo, intégrés avec subtilité, ajoutent une dimension humoristique irrésistible.

Jerry Goldsmith reprend le thème musical original en le dynamisant avec la chanson entonnée par nos adorables monstres.

Échec commercial à sa sortie, le film est pourtant devenu une petite pépite générationnelle du début des années 90, un plaisir coupable qui se savoure encore aujourd’hui ! Le bonheur qu’a dû ressentir l’équipe de tournage transparaît à l’écran. Ceux qui n’ont pas encore vu cette saga se doivent de s’installer devant leur écran pour la découvrir… attention à ne pas croiser un Gremlin sous votre siège !

Revu en 2024