Réalisé par Avec Steve McQueen, Ali MacGraw, Ben JohnsonPays: Genres : Action, Aventure, Crime, Thriller, Romance Durée : Année de production : |
7/10 |
Après avoir réécouté mon intervention sur le BoMcast 31 (1:38:30) je reste sur le même ressenti et finalement je trouve que je n’ai pas trop dis de conneries.
Basé sur un roman de Jim Thompson et scénarisé par Walter Hill, Steve McQueen va nous faire vivre une cavale classique sans temps mort qui s’installe rapidement et sans grande esbroufe. Pourtant le générique avec ses arrêts sur images qui inspirera d’autres réalisateurs comme Tarantino ne m’avait pas convaincu. Dès la scène du train on sent le rythme s’accélérer et la tension s’accroitre.
Alors qu’on suit agréablement l’évasion et le guet-apens de McQueen, d’autres éléments se mettent en place, dont le détachement de son partenaire qui va devenir son rivale. Interprété par l’italo-américain Al Lettieri, je trouve que son personnage est très bon (faut dire qu’il a une gueule) mais je regrette de voir qu’il est mal exploité (surtout dans la fusillade finale). Il réussira à se dénicher une greluche con comme ses pieds (et moyennement crédible) qui n’aura aucune émotion à la mort de son compagnon pour mieux se rapprocher de son ravisseur.
La triangulation qui va se retrouver un peu trop facilement dans le même hôtel va nous offrir un beau spectacle, un combat de shotguns bien orchestrée même si Peckinpah utilisera beaucoup de ralentis. Ralentis qu’il aimera abuser à chaque claque sur ses femmes-objets dont Ali McGraw interprétera la blonde stéréotypé à l’extrême et qui ramassera de façon réaliste son lot de claque improvisé.
Même si la fin est beaucoup moins noir que le film, on appréciera la dernière scène de cette grande cavale qui finira dans un camion-poubelle et qui nous rappellera l’enferment en prison de McQueen avant sa grande échappée dans la décharge.
Un polar très ancré dans les seventies, et très abordable en s’adressant à un large public. Pas un chef-d’œuvre mais un très bon film.