Réalisé par Avec Sharlto Copley, Haley Bennett, Danila KozlovskiyPays: Genres : Action, Aventure, Science Fiction Durée : Année de production : |
6/10 |
Ilya Naishuller, musicien et réalisateur, s’était fait agréablement remarquer avec son clip Bad Motherfucker, qui utilisait le principe du FPS (First Person Shooter), maniant avec éloquence sa Gopro autour d’une scène lourdement armée. Le producteur bourrin Timur Bekmambetov ayant vu du potentiel pour en faire un long métrage associé à un financement collaboratif va déployer le concept pour en faire un film sans jamais quitter la caméra de « la première personne ». C’est un mélange entre l’unique scène bien exploitée en FPS de Doom, le concept de Maniac et la pugnacité d’Hyper Tension.
Naishuller parvient à séduire à la fois les gamers en mal de sensations fortes et les adeptes du cinéma un brin expérimental qui voit dans cette mise en scène une idée violente et radicale bien exploitée. Cependant, il ne fallait pas que cela ne dure plus longtemps. Car même si les scènes cherchent à se renouveler par leurs décors ou par le nombre d’assaillants qui bousculent notre homme bionique, l’effet shaker n’est pas toujours agréable. Néanmoins, le réalisateur, quitte à faire des coupes en rendant son montage « cut », cherche continuellement à rendre ses images lisibles, en y intégrant notre référence c’est-à-dire les membres de notre personnage. Choisir un humain augmenté est d’ailleurs, la solution trouvée pour rendre crédible le fait que Henry, homme biomécanique, ne peut pas mourir, quoi qu’il subisse et ainsi, légitimer l’enchaînement de scènes d’action toutes plus gores les unes que les autres. Cependant cette violence ne nous affaiblit pas, l’action est tellement immersive, trop même, qu’on y perçoit plus le danger et surtout le ressenti des blessures, comme si notre jeu nous laissés la possibilité d’avoir des vies infinies.
L’enchainement de musique bourrin sera aussi une aide facile pour démultiplier les scènes d’action. Autant les images stroboscopiques ça peut passer dans la mouvance de l’intrigue, autant les changements à la volée des musiques auraient nécessité un peu plus de précision. Employer le terme « précision » dans un tel film est un peu illusoire! Bien entendu ce n’est pas le scénario qui sera le plus brillant, bien qu’il tienne la route. L’histoire n’est que prétexte pour rester en vue subjective et ainsi pouvoir user du concept.
Mais tout a été pensé pour faire valoir les innombrables clichés du jeu vidéo d’action. C’est du Counter Strike en live et il est évident qu’Henry devait être équipé de fusil à pompe, AK-47, grenade, tanks ou C4. Sans oublier les cascades qui vont avec et les mythiques glissades qui permettent de contourner un ennemi pour lui planter un couteau dans le dos ou lui arracher la tête. Tout comme un jeu, il y a le grand boss final à la fin. Il n’est pas très charismatique mais le combat est valable, même si pas plus impressionnant sur la mise en scène que le reste du film. Mais l’idée de
Hardcore Henry est un véritable défouloir bourrin immersif. Seul compte la sensation de se retrouver dans un monde vidéoludique expérimental et totalement artificiel. Espérons que l’exercice de style restera unique sur la totalité d’un long-métrage au risque d’engourdir notre cerveau et surtout de provoquer des nausées dans une partie de jeu vidéo dans lequel on ne tient plus les manettes.
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