Hellboy: The Crooked Man (2024)

 

Synopsis: Après un atterrissage forcé dans les Appalaches rurales des années 1950, Hellboy et un jeune agent du Bureau de Recherche et de Défense sur le Paranormal découvrent une petite communauté hantée par des sorcières et dirigée par un riche diable local connu sous le nom de l’Homme tordu, qui a un lien troublant avec le passé de Hellboy.

 

Hellboy: The Crooked Man

Réalisé par Brian Taylor

Avec Jack Kesy, Jefferson White, Adeline Rudolph
Pays:  Allemagne,   États-Unis
Genres : Fantastique, Horreur, Action
Durée : 1 h 40 min
Année de production : 2024
3/10

Pas fan de la saga, ce second reboot se révèle passablement regardable et peine à captiver. Si la première trilogie était portée par le charisme indéniable de Ron Perlman, ici, rien n’est à la hauteur. Le film se résume à une succession de scénettes horrifiques peu mémorables, mettant en scène des créatures variées — araignées, corbeaux, serpents et croque-mitaine — sans jamais vraiment créer une atmosphère saisissante.

L’histoire errante des personnages, ancrée dans une forêt bulgare plongée dans l’obscurité, aspire à une ambiance gothique, où l’humanité semble perdre ses repères, tant physiques que moraux. Pourtant, malgré ce cadre inquiétant, les protagonistes sont peu éprouvés, laissant le spectateur en dehors de leur tourment.

À bien des égards, ce film ressemble davantage à un fan-film qu’à une véritable œuvre cinématographique. Le scénario est chaotique, les effets spéciaux décevants, et les performances des acteurs oscillent entre le surjeu et la platitude. On se retrouve dans un recoin oublié des Appalaches, où il ne se passe strictement rien, donnant l’impression que même le temps s’est arrêté. L’intrigue est si désordonnée qu’elle frôle le ridicule, et le seul sentiment qui en résulte est un profond vide.

Hellboy lui-même est traité comme un personnage ordinaire, et il est facile d’oublier qu’il est censé être un super-héros. L’interprétation de l’acteur, qui semble hésiter entre l’exagération et l’apathie, ne fait qu’ajouter à cette confusion. Seul, le crocked Man a une certaine classe dans sa laideur ! L’aspect fantastique est également banalisé. Les forces occultes sont présentées avec emphase, certes, mais elles semblent plus menaçantes qu’effrayantes, privant ainsi le film de son potentiel à captiver les amateurs du genre. La narration, de surcroît, donne une impression de détachement, presque digne d’un téléfilm, ce qui doit sûrement faire grincer des dents à Guillermo del Toro. En revanche, la photographie, bien que peu originale, a ses mérites, et les sonorités, malgré de nombreuses répétitions, représentent peut-être le travail le plus abouti du film.

Ce nouvel Hellboy est sombre, et pas seulement dans le sens esthétique — c’est sombre comme le trou du cul du Diable ! Ce reboot, loin d’être une nouvelle étape dans l’univers de Hellboy, semble plutôt être une tentative timide à 20M$ de se relancer, mais sans l’âme et la profondeur nécessaires pour séduire.

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