Réalisé par Avec Thomas Niehaus, Gedeon Burkhard, Olga von LuckwaldPays: Genres : Horreur, Comédie, Thriller Durée : Année de production : |
6.5/10 |
Huis-clos et survival à la fois, Holy Shit! est un film allemand sympathique qui hésite entre comédie et horreur. Si la mise en scène est assez limitée dans un endroit restreint, un chiotte public, le résultat capte relativement bien le spectateur, à travers une succession de scènes improbables. D’autant plus que la scène d’introduction de Holy Shit! annonce déjà clairement la couleur avec une scène de strip-tease totalement gratuite et d’un goût plutôt douteux, qui servira finalement à introduire le personnage de Frank, face à une affiche de pinup, coincé dans les toilettes de chantier. Le bras empalé, notre héros va rapidement déchanter dès lors où toutes les situations vont aller à son encontre… même l’abattant des WC se met à lui parler ! On frôle le complot !
Inspiré (ou plagié) de la dernière nouvelle de Stephen King, Un très petit coin, on se demande si le réalisateur n’a pas piqué les idées « odorantes » du maître de l’angoisse.
Si la circonstance de Frank Lamm est préoccupante, une sacrée dose de gore et d’autres joyeusetés dégueulasses vont nous pousser à rire. Le film tiendra ses promesses de délire total ayant coûté la vie à trois chiottes de chantier découpées pour filmer son protagoniste principal sous toutes les coutures, et quelques sauts de merdes, pendant 23 jours de tournage. Si l’idée aurait pu se tenir sur un bon court-métrage, le résultat digne d’une bonne série B et d’une durée de 90 minutes, tient relativement bien la route, même si les clin d’œil à 127 heures font souvent surface. Enfin, si les effets d’hémoglobine sont pas toujours très précis, la magnifique affiche aura le mérite de nous donner envie de nous plonger dans cette abyssale toilette de la mort !
Un premier long-métrage correct avec un niveau d’engagement en termes de folie, de déferlement d’excréments et de pure idiotie qui mérite d’être salué, même si Jean-Pierre Coffe dirait : « C’est d’la merde! »