Howard… une nouvelle race de héros (1986)

Howard... une nouvelle race de héros

Réalisé par Willard Huyck

Avec Lea Thompson, Jeffrey Jones, Tim Robbins
Pays:   États-Unis
Genres : Fantastique, Comédie, Science Fiction
Durée : 1 h 51 min
Année de production : 1986
5.5/10

Afficher l'image d'origineProduit par George Lucas, Howard le canard est un personnage qui a vu sa notoriété grandir paradoxalement pour avoir été un des plus grands échecs commerciales du cinéma (ndlr: pour l’époque car incomparable avec les chiffres des budgets actuels) avec une perte estimée à 21 M$ pour un budget de 30M$. George Lucas, après un divorce couteux et la construction du Skywalker Ranch avait besoin de renflouer les caisses, mais avec cet échec, il a dû revendre sa nouvelle société d’animation Pixar à Steve Job. Un film qui lui coutera finalement très cher! Depuis il n’a plus rien produit de bien prestigieux, si ce n’est du Star Wars! Quant au réalisateur, il arrêtera sa carrière de metteur en scène sur ce film.

Howard the Duck est la première adaptation Marvel, fondé sur une bande dessinée mal connue éditée entre 1976 et 1979, l’échec est tel que Steve Gerber a fini par renier l’adaptation de son œuvre. Sous son air enfantin, ce canard anthropomorphe qui bosse dans un club échangiste dévoile un réel scénario adulte, approchant l’humour et une love story parfois limite pour un très jeune public.

Lea Thompson est très bien dans son rôle. Finalement, elle n’aura pas eu une grande carrière mais sa relation qu’elle entretient avec le canard est sympathique, même si elle n’a pas le charme et les courbes (animées) de la femme du lapin Roger! Début de carrière pour Tim Robbins jeune, niais et méconnaissable. Un rôle pas bien mémorable au contraire du méchant joué par Jeffrey Jones qui aura commencé une carrière un peu plus tardive dans un personnage totalement barge.

Afficher l'image d'origineMême si le film regorge de clins d’œil au cinéma dont Indiana Jones, il est difficile de s’attacher à ce petit personnage, ornant les couleurs féériques de Disney. Sous ses airs de passe-partout qui court dans tous les sens, Howard n’est jamais crédible, voir parfois agaçant, en plus de venir nous voler nos Terriennes. Les personnages sont excessivement caricaturaux, dont le docteur Jenning qui va devenir à ses dépens un terrifiant monstre au maquillage mal défini. La transformation finale en extraterrestre est relativement bien faite pour l’époque, même si vieillissante à l’image. Son design sera une inspiration pour MIB avec l’alien Mikey, même si cela n’a jamais été dit.

Si on découvre avec un regard nostalgique les films de cette époque c’est aussi pour la prouesse des effets tels que la mise en mouvement de personnages improbables en stop motion ou les quelques inserts animés et colorés brillamment empilés sur la pellicule. La scène de l’avion est elle aussi une véritable réussite, même si les câbles sont constamment visibles à l’écran donnant tout le charme à une réalisation sincère, même si couteuse. En effet, dépenser près de deux millions de dollars juste pour le costume du cousin de Donald, fallait s’attendre à ce que le paté de canard ne soit pas rentable!

Avec une découverte tardive, la nostalgie ne fonctionne pas et le film se retrouve rapidement kitch et démodé. Malgré son charme et sa dynamique, Howard le canard qui entretient une love story avec une jeune femme est totalement ubuesque, rendant cet opus Lucasfilm ringard. L’équation est toute trouvée: canard + ringard = nanar.

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