Réalisé par Avec Mouna Hawa, Hitham Omari, Salwa NakkaraPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Premier film Jordanien en Compétition à la semaine de la Critique, Inchallah un fils est est un drame qui explore les défis auxquels une femme doit faire face pour protéger sa fille et son héritage.
Le spectateur suit avec inquiétude le combat de cette jeune veuve pourtant très autonome et intelligente, pour conserver contre vents et marées ce qui lui appartient de droit. Entre le système favorisant l’homme et la lâcheté de son frère, l’issue n’est pas évidente. On se dit que la situation est aberrante et que les droits de la femme dans les pays du Moyen-Orient ont encore beaucoup de chemin à parcourir.
Difficile à montrer sans provoquer, nombreux sont les films traitant de cette problématique épineuse. Avec son rythme plus posé qu’agité, le film manque d’événements incisifs pour pleinement nous accrocher et/ou nous émouvoir.
Le réalisateur Amjad Al Rasheed apporte une très intéressante contribution à cette vague de films protestataires et dénonciateurs. Cependant, il résume sans éloquence les manquements de cette société, laissant entrevoir les quelques souhaitables progrès à réaliser, mais sévèrement compromis par les castes dirigeantes. On connaît cette injustice patriarcale, et même s’il est bon de le rappeler, Inchallah un fils n’apporte rien de plus.
Dieu est dans toutes les bouches, le paternalisme est de rigueur, mais quelques femmes des temps modernes tentent de déstabiliser la régression sociale de leur statut. Inchallah un fils le fera que trop sagement.