Synopsis:
Réalisé par Avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Jessica ChastainPays : Genres : Drame, Science Fiction Durée : 2h50min Année de production : |
10/10 |
Avec Christopher Nolan, on est sur d’avoir de quoi se mettre sous la dent pendant la séance mais aussi après. Voilà encore un magnifique film qui dans le temps méritera son statut de chef d’œuvre — ou non — mais en tout cas il en prend fortement le chemin. Après 3h de film, on en ressort chamboulé! On a juste l’impression d’être revenu d’un voyage hors du temps, hors de notre Terre, un voyage que l’on apprécie par son immersion forte à travers un monde qui nous est encore inconnu.
Au départ, le film prend un chemin extrêmement réaliste et même s’il est difficile d’appréhender la théorie de la relativité, le scénario tente toujours d’accrocher son spectateur par des explications simples et claires, en partant du principe que l’on soit un minimum renseigné sur les lois établies par Albert Einstein. Dès lors s’ensuit un avancement rapide durant une trentaine d’années dans des milieux abracadabrants et fantasques, tout en gardant ce côté réaliste autour de la science si on accepte que la gravité influence l’écoulement du temps.
Le voyage dans le temps est la rupture entre la science telle que nous l’analysons et celle que nous envisageons. Qu’il soit réaliste ou pure spéculation (à savoir que le trou noir est une théorie, nous n’en avons jamais vu, au risque d’être aspiré dedans « edit: Premier trou noir vu en 2019 par l’EHT »), le voyage dans le passé est impossible selon Cooper et son équipe. Le temps peut se contracter, se dilater, ralentir, accélérer… mais pas reculer! Le tesseract représenté par
La force du film est dans l’approche que les scénaristes ont avec la relation des personnages. Même si c’est totalement loupé entre Matthew McConaughey et son fils qui aurait pu finalement être oublié, chose qui le sera de toute façon avec l’avancement du film, il en reste pas moins une relation extrêmement forte avec sa fille, Murphy. Dès le départ de l’agriculteur-astronaute, on sent le tiraillement et le déchirement que cela provoque entre les deux personnages. C’est limite immorale et c’est la volonté de les revoir ensemble qui nous accroche et qui prime sur la mission initiale: trouver une autre Terre. L’amour joue un rôle clé dans cette épopée spatiale, il n’est pas anodin de la part de Nolan de mettre l’accent sur les sentiments humains et sur la volonté de vivre sur une Terre accueillante, même si la vision de la Terre post-apocalyptique est restreinte à un unique endroit.
Le film pioche fortement ses influences dans 2001, l’odyssée de l’espace. Ces moments de vide à voir tourner la station spatiale sans musique, sans son. Les images totalement hors du temps et cette façon de les rendre réalistes sans user de l’effet numérique en y rajoutant une photographie granuleuse. De plus, les robots Tars, Kipp et Cave nous font étrangement penser aux formes géométriques du monolithe noir de 2001. Nolan se penche sur des mondes différents tel qu’il l’a fait avec Inception en jouant avec la distorsion du temps, élément qui lui est cher et que nous admirons. Entre le monde de la neige, celui de l’océan ou celui de la bibliothèque, nous apprécions de changer d’environnement dans un unique film tout en y gardant un fil conducteur solide.
Certains raccourcis sont parfois limites. Nous n’avons aucune information sur les «êtres du bulk» qui ont mis en place le tesseract pour que Cooper puisse changer la face du monde avec l’aide de l’amour de sa fille. Un élément qui aurait pu être secret, pour n’avoir aucun élément sur les auteurs de ce changement qui de toute façon n’ont pas d’identité si ce n’est être du futur.
Cooper qui accepte une mission « secrète » sans savoir où il va avec une fusée créee par un groupe de la NASA aussi restreinte, sur une Terre qui laisse peu d’espoir technologique nous laisse perplexes. Même si c’est fait de façon soudaine et passionnée, il y a des décisions prises à la va-vite au sein de la station qui semble un peu poussive. Parce qu’aller sur une planète plutôt qu’une autre n’est pas une décision que l’on prend en faisant une simple supposition ou un vote. Tout comme l’idée d’aller à un point B en partant d’un point A sans se soucier des problèmes de distorsion ou de trajectoire, même si les robots sont là pour aider et que la S-F est là pour nous aider à passer quelques hérésies.
Niveau casting, Matthew McConaughey nous livre une performance exceptionnelle. Son amour pour les étoiles transpire et jamais on ne remet en cause sa décision de s’éloigner de sa famille. On le sent sincère et il provoque une émotion forte à plusieurs moments dans le film. Anne Hathaway est correcte mais pas toujours très inspiré. Son personnage manquera de profondeur sans jamais avoir une grande importance pour Cooper, bien loin de la sincère attache existante avec Murphy. Jessica Chastain est exceptionnelle comme à son habitude. Elle jouera dignement le rôle de la fille et reprendra l’interprétation réussie de la petite Mackenzie Foy. Par contre le vieillissement de Michael Caine est totalement raté. Ce vieil homme survira aux années qui passent sans avoir subi les effets du temps si ce n’est d’avoir gagné un fauteuil roulant pour le rendre un peu plus dépendant. Par contre, celui de Murphy ne subira pas l’affront du maquillage, mais tout simplement par le changement d’actrices rendant finalement la transformation bien plus crédible.
La fascination pour la dextérité qu’à Christopher Nolan et son frère à manier des histoires hors du temps est inébranlable. Ces explorateurs de l’extrême nous offrent toujours un cinéma audacieux et réussi. Le genre de film qui provoque autant d’attente, de débats que d’interprétations. Entre onirismes et paradoxes, Interstellar vous fera vivre un voyage exceptionnel sous les partitions « orgu-asmiques » d’Hans Zimmer.
Revu en 2023: +1
Très bon film malgré quelques raccourcis a mon goût tant dans les explications sur la relativité et la gravité que dans certains passages du scénario. C’est étonnant car on ressort de ce film perplexe, plein de questions avec de belles images en tete
Tu veux rallonger le film a 4h toi! En tout cas si je pars ds un trou noir ça sera avec/dans toi 😉
tant de poésie…. C’était pourtant bien parti au départ.
Au passage jspr qu’il n’y avait pas de spoiler ds vos commentaires !
Ah je t’ai pas dit: ils meurent tous a la fin!!!!
Aucun spoiler et si j’en met ds la critique je les floute
planer, s’envoyer en l’air ans produits illicites …merci C. Nolan. Belles critiques et beaux commentaires.
Ca y est le pere Claude Pacaud est de retour sur fb!!! Trop cool!
l’hiver arrive, il faut bien s’occuper..
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