Synopsis:
4.5/10 |
Vu et revu à l’ACID, It Doesn’t Matter décrit le parcours d’un marginal traversant les États-Unis en quête d’aventure et de désillusion.
Si l’idée de se filmer pendant 7 ans est une bonne idée, le contenu est parfois limité, offrant des plans en « found footage » cinématographiquement imbuvable. Pourquoi sur tant d’archives offrir des plans de trottoir ou de caméra à la main qui film le ciel pour n’en capturer que les dialogues ? Pourquoi vouloir être aussi authentique en offrant des images artisanales, sans chercher à rendre les images a minima jolies ? Ces œuvres capturées avec les moyens du bord, et dont l’originalité se limite souvent à leur postulat de placer leur intrigue dans ce réel pandémique n’est pas d’un grand intérêt.
Et pourtant, quelques plans animés avec des animations incroyables viennent illustrer certains propos du narrateur. Mais pas assez. Plus d’audacieuses effervescences colorées aurait rendu le documentaire plus attractif. Malgré ces quelques minutes incroyables, ce scénario-souvenir n’est intéressant que pour celui qui l’a vécu. Ici, le protagoniste multiplie les petits boulots pour essayer de s’en sortir, il vagabonde de villes en villes pour respirer les cendres du rêve américain à défaut d’y croire encore et va retrouver sa mère dans un très long monologue monocorde et sans émotion. Il est donc difficile d’être en totale empathie avec le narrateur, dans cette quête personnelle que le spectateur suivra aveuglément.
Du déjà vu et du pas très intéressant. Malgré les quelques motifs amusants ou psychédéliques, la force du film ne parviendra pas à nous divertir. Du documentaire lambda.