Réalisé par Avec Louis Garrel, Jean Dujardin, Emmanuelle SeignerPays: Genres : Drame, Histoire, Thriller Durée : Année de production : |
4.5/10 |
Pas en soit un mauvais film, mai j’ai cette impression d’avoir vu ce film comme j’avais lu un livre d’histoire que je n’avais pas envie de lire. Une belle reconstitution d’un scandale mettant en doute l’honneur d’un homme, qui ébranla pendant 12 ans l’Armée et la IIIème République. Si le sujet divisa profondément la société française, le film met surtout un point d’honneur sur quelques individus tels que Dreyfus, Picquart, Esterhazy ou Zola.
On ne pouvait pas ne pas douter de l’omerta de l’armée et de son influence sur la Justice et c’est tout naturellement que Picquart est mis aux arrêts jusqu’à ce que le fameux « J’accuse » de Zola ne fasse éclater l’histoire, réhabilitant Dreyfus et par la même Picquart, qui malgré ce passé deviendra ministre de la Guerre sous George Clemenceau. Et même s’il y a de brèves apparitions de membres du gouvernement ou de quelques journalistes endimanchés, il n’y aura malheureusement jamais de quoi faire sortir ce film des bureaux, tribunaux et autres salons. Le film s’étouffe au fur et à mesure des minutes, s’attardant sur des duels entre gentilshommes mais oubliant au passage l’essentiel. Les tensions de la société française, l’instrumentalisation politique de l’événement par les uns et les autres, mais surtout les revirements progressifs de certaines personnalités au cours de cette affaire. Par contre, Polanski oubliera de décrire les sentiment du principal intéressé: Dreyfus. Jean Dujardin est parfait dans son rôle et relate assurément le combat obstiné d’un bon petit soldat même si le film se perd un peu dans les dialogues.
Mystères. Dilemmes moraux. Capacité à interroger nos sociétés et nos gouvernements respectifs. Ce film est très ancré dans des enjeux géopolitiques de l’époque qui déteindra sur l’histoire du réalisateur Polanski en la perspective de justification personnelle sur une affaire passée d’un tout autre ordre. Encore une fois un tapage médiatique qui n’a pas lieu d’être – en tout cas pas à travers un film – si ce n’est de susciter la défiance de Polanski et lui donner un peu plus de visibilité dans un lynchage public aux Césars!
A l’image de cette histoire, ma note n’est pas significative tellement ce cours d’histoire m’a ennuyé.
Propreté formelle louable, J’accuse n’efface pas pour autant sa fadeur pédagogo!