John Wick 2 (2017)

Endossant son costume trois pièces, John Wick, tueur taciurne, est de retour pour une véritable suite, continuité direct du premier opus. John Wick 2 est une redite de son prédécesseur avec une once de profondeur dans l’intrigue mais l’effet de surprise n’est plus et la redondance des combats ne permet pas au film de supplanter le premier film. Ici, la mafia italienne vient rivaliser avec la mafia russe pour tenter d’exterminer notre héros mais ces nouveaux arrivants restent néanmoins bien moins convaincants.

John Wick 2 a la particularité d’entrevoir le fonctionnement et la charte du Continental, lieux de regroupement des hommes de l’ombre. Bien qu’absent de la production, on sent les influences filmiques de John Woo, dans la mise en scène des combats rapprochés ou même armés. Les combats sont filmés en plan large (ouf évitons les plans cuts d’une demi-seconde) avec un rendu appréciable, magnifiquement bien chorégraphiés pour apprécier au mieux l’entraînement de Keanu Reeves. Le ballet infernal nous mène vers un climax haletant dans un palais de miroirs, pourtant déjà vu dans de multiples œuvres.  Ça flingue tout ce qui bouge avec une régularité désopilante, bien qu’un poil agaçant à force de se répéter.

La présence de Laurence Fishburne, totalement inutile, nous offrira au moins le privilège de revoir Néo et Morphéus côte à côte. Ian McShane trouvera enfin sa place en maestria de la pègre. Keanu Reeves est toujours aussi convaincant et même si on aurait souhaité voir la saga s’arrêter à cet épisode, la fin nous donne quand même gout à voir une suite qui semble vouloir être encore plus abrasive que les autres opus. Ce n’est plus une « bande » qui attend Wick mais un regroupement qui devrait amener un grand final saignant.