Réalisé par Avec Ben Affleck, Henry Cavill, Gal GadotPays: Genres : Action, Aventure, Fantastique, Science Fiction Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Justice League voit enfin le jour après de nombreuses années de mise en chantier. Problème, Marvel est déjà passé par là en nous assommant de super-héros en tous genre, avant-gardiste sur les regroupements avec les Avengers. Cette ligue des justiciers arrive donc un peu tard pour être pleinement surprenante.
L’intrigue reprend un peu le même schéma que tous les films de super-héros. Zack Synder copie avec un peu plus de rythme et de cohérence son précédent film Batman V Superman. Avec un graphique sombre et contrasté, retraçant la noirceur de certaines bandes dessinées, on est consentement dans l’attente des grandes rencontres avec des combats colossaux. Mais les super-héros sont tellement robustes et intouchables que les enjeux en deviennent très maigres. On sait pertinemment qu’ils résisteront à la fougue de leurs ennemis. La résurrection de Superman est tellement perceptible et son aide va être tellement évidente que ça en devient risible. La relative émotion provoquée par sa mort, à la fin du précédent opus, s’est ici envolée à jamais. Le voir mourir aurait tout aussi pitoyable. Il aurait juste fallu éviter de nous faire croire l’impensable avec sa mort. Flash est assez drôle, c’est d’ailleurs assez dommage de savoir qu’il a été développé en série sans passer par la case film. Alors qu’Aquaman va découvrir le spin off en solo alors qu’il n’est pas nécessairement plus intéressant. Cyborg, personnage moins connu, il ne sera qu’accessoire pour l’équipe. Quant à Batman, on retrouve un Ben Affleck surgonflé, l’œil hagard, dont le Bruce Wayne n’est qu’une guide et a pour tâche de rassembler la Justice League. Enfin, Steppenwolf est un méchant bien trop peu développé. A part venir faire son méchant, on ne connaît pas grand chose sur ses motivations de raser la planète, si ce n’est venir nous « bassiner » avec ses cubes magiques qu’ils semblent avoir été inspiré par celui des Avengers.
On appréciera cependant les magnifiques tableaux que nous offrira le réalisateur tel un dessinateur qui façonne ses vignettes de dessins. On ne connaîtra pas, par contre, l’implication de Joss Whedon suite au départ de Snyder. Après, il faut aimer être plonger dans une orgie d’effet numérique, piquant parfois l’œil face à la déferlante de détails et d’effets d’ambiance. Justice League reste un cinéma populaire s’inspirant d’une source de lecture illustrée d’aficionados de super-héros. On ne détestera pas totalement grâce à l’artiste Snyder qui réussit à conserver une patte graphique efficace, face au bourrinage d’événements.
Un produit qui se noie dans la masse assommante de la pop-culture. Rien d’innovant, c’est juste divertissant même s’il ne faut pas craindre l’overdose d’effet numérique et de super-héros.
La version de Zack Synder est encore plus assommante. 4h pénible de film sans intérêt pour construire une histoire remplie de « blabla » sans intérêt. Entre la résurrection improbable de Superman et la construction de l’équipe, on s’ennuie ferme. Même le combat final est mauvais, Steppenwolf est une calamité, un des pires méchants de l’histoire des super-méchants. Et aucun super-héros n’arrive à tenir la barque. Batman est inutile, juste là pour venir tenir la banque pendant qu’Aquaman vient faire de la figuration, Flash totalement creux et immature, Cyborg est énervant et WonderWoman ne brillera que dans ses propres spin-off. Et le format 4/3 détruit toute la magie et la grandeur du film de super-héros. 3.5/10