Livre d’Eli (Le) (2010)

Le Livre d'Eli

Réalisé par Albert Hughes, Allen Hughes

Avec Denzel Washington, Gary Oldman, Michael Gambon
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Science Fiction, Thriller
Durée : 1 h 49 min
Année de production : 2010
7.75/10

Visuellement ce film est une pépite en terme de réalisation. Les frères Hugues fournissent un soin particulier à ce désert aride, à la destruction des habitations, à la disparition de la faune et de la flore, le tout dans un superbe écrin aux couleurs rocailleuses et aveuglantes dans lequel se déplace un Denzel Washington, solitaire, combattant et porté par sa mission.

Dès le premier plan on est subjugué par les couleurs et par des images post-apocalyptique de toute beauté. Puis, le combat en ombre chinoise est d’une fluidité déconcertante (CGI?), c’est une petite claque que l’on prend alors que le film fait que commencer. Si je reste sur les plans impressionnants on a le combat entre les petits vieux et l’équipe de Gary Oldman. Un pseudo-plan séquence qui passe d’un camp à l’autre (un peu à la Bad Boys 2) sans aucune coupure de caméra et passant entre les balles. C’est véritablement magnifique, bluffant et rien que ce plan vaut le déplacement pour voir ce film.

Le livre d’Eli, ne fait pas de propagande religieuse, il subsiste pour la connaissance et se doit d’être préservé. Il soumet notre esprit critique et de tolérance à une divinité invisible dont la croyance n’est jamais forcée mais purement individuelle. Cela peut choquer, beaucoup se focalisent sur le coté religieux, mais ca reste qu’un livre. Après chacun se fera son idéologie sur ces écrits. Et puis voilà que le film nous sort un petit twist que je n’avais pas du tout imaginé et donne envie de revoir le film pour voir les détails sur chacun des mouvements de Denzel Washington qui aurait pu nous mettre la puce à l’oreille.

D’ailleurs parlons un peu de Denzel, qui porte le film à lui tout seul. Le bonhomme vieillit et pourtant il en devient de plus en plus jeune à l’écran. Sa performance est exceptionnelle, il en devient méconnaissable. Un grand homme, un grand acteur se dessine derrière cette performance qui nous change du héros que l’ont retrouve souvent dans les films comme Déjà vu, Man on fire ou L’attaque du métro 123. C’est bon de le voir dans la peau de cette homme solitaire et sale, qui n’attend rien des autres pour mener sa quête. Gary Oldman quant à lui revient dans le rôle de bad-ass qui lui a si bien réussi dans le passé. C’est excellent de le retrouver ainsi même si sa dernière scène nous rappelle un peu trop sa consternation (I’m very disappointed!) dans Le cinquième élément.

Un film maitrisé de A à Z, avec un casting de choc, et une histoire bien sympa qui ne rentre aucunement dans la religion comme beaucoup pourrait le faire croire.

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