Réalisé par Avec Guy Pearce, Maggie Grace, Joseph GilgunPays: Genres : Action, Thriller, Science Fiction Durée : Année de production : |
6/10 |
Suite au procès pour plagiat de Luc Besson vis-à-vis de John Carpenter, j’ai senti un petit intérêt à découvrir ce film qui jusque là n’avait pas assez fait de bruit pour être entendu. Même si la ligne directrice est très proche de New York 1997 et que les scénaristes n’inventent rien, l’ambiance éloignée et le traitement en huis clos a son charme face à une performance de Guy Pearce distrayante. En effet, les « punchlines » fusent tandis que l’action autour du sauvetage de la fille du président se précise. C’est Maggie Grace, habitué aux productions Europa, qui se collera à la tâche sans se détacher de son rôle de victime débrouillarde. Ici, ce n’est pas papa qui vient la sauver (Taken) mais un beau gosse irrévérencieux qui palpe l’humour de façon récurrente!
La mise en situation est correcte, même si la course de moto du début, qui dure que quelques secondes, nous brule la rétine des yeux. En effet, plus proche d’une cinématique de jeux vidéo, on discerne cette volonté d’innover en matière de mise en scène, même si apparemment le budget et le talent ne sont pas dissociables pour ce genre de séquence. A bord d’une station spatiale, la réalisation mêle à la fois thriller, science-fiction et humour. C’est le mélange des genres qui rend le film finalement digeste, dont une sortie spatiale nous éloignant des couloirs taciturnes de la prison, avec une petite guerre d’astronefs très recommandable même si trop courte pour être pleinement appréciée.
Très caricaturaux, les méchants prisonniers vont traquer sans relâche nos deux héros. Malheureusement, toute la crédibilité jusque-là mise en place s’estompe totalement durant la dernière demi-heure. Alors que nous ne sommes jamais inquiétés face à un héros trop décontracté, les possibilités de s’exiler à bord de capsules spatiales sont multiples. Dès lors s’enchaine une descente sur Terre en mode express avec un empilement de révélations expédiées comme si les réalisateurs, qui avaient jusque là pris le temps d’imposer leur thriller, devait congédier leur œuvre dans l’urgence. Le twist final ne tient pas vraiment, un agent secret se fait griller sans élégance, toutes les recoupes ne sont qu’une excuse à vouloir rendre le film plus aboutie et intelligent, alors que jusque là, Lock out avait brillé par le fait qu’il était qu’un simple produit distractif et exutoire.
Un film d’action pop corn au sein d’une prison spatiale expérimentale peu anxiogène mais récréatif sur sa première partie. Ce pêle-mêle de genre, entre S-F et comédie, se crash malheureusement sur sa dernière demi-heure avec une fin rapidement expédiée et des rebondissements inutiles qui affaiblit le tout. Dommage!
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