Réalisé par Avec Hugh Jackman, Patrick Stewart, Dafne KeenPays: Genres : Action, Drame, Science Fiction Durée : Année de production : |
5/10 |
Situé en 2029, dans un monde où les mutants sont en train de disparaitre, le film nous montre un Logan cassé, n’étant plus que l’ombre de lui-même. Se coltinant le grabataire Charles Xavier, Logan se transforme en aide à la personne, baladant papy de gauche à droite, délirant face à ses facultés mentales dégénératives. Si leur relation semble forte, tels un père et un fils, leur complicité s’efface au fur et à mesure que Xavier s’éteint. Tout juste le temps de le ranger dans le coffre de la voiture, on n’arrive malheureusement pas à s’apitoyer sur son sort.
Après neuf épisodes mettant en scène Wolverine, on aurait souhaité un peu plus de nouveautés pour justifier le fait que cette énième suite existe! Asthénique, vieilli, éteint, oubliant son humour au coin du cigare, Logan effectue un dernier tour de piste dont on peine à comprendre le sens. Logan recycle les expérimentations génétiques sur les gamins et les scènes de combats répétitives ont du mal à trouver du sens si ce n’est se la jouer bad-ass en faisant tomber les têtes.
Le scénario n’est guère imaginatif. Ses pouvoirs disparaissent sans grandes explications diluant éhontément toute la force du personnage. On apprend peu de chose dans ce volet, si ce n’est vouloir le conclure. Logan, ce loup solitaire, avait de quoi se réjouir en trouvant enfin sa famille mais c’est sans compter le départ expéditif de papy Xavier et l’arrivée découse de la jeune X-23. Muette un temps, étrangère un autre, la jeune fille arrivera à cracher ses mots sur la fin du film, sans là non plus, comprendre son mutisme jusque-là. Et le méchant avec sa main piqué à Terminator, on en parle ou on en parle pas? Enfin le Nosferatu fantomatique complète cette triste équipe de bras cassés, on cherche encore sa nécessité au sein du scénario. Le combat final face à son clone le X-24 est bancal et peu épique même en ayant deux Wolverine pour le prix d’un! De plus, on aurait apprécié en savoir plus sur sa « construction ». Si l’ambiance à l’image est réussie avec une jolie mise en scène crépusculaire, les tensions entre les personnages sont inexistantes. Charcutant de la bonne chair, nos émotions sont usées et fatiguées autant que notre cher Logan, rendant cet ultime opus harassant.
Violences gratuites multipliées à de nombreuses lenteurs, la déchéance du super-héros ne nous comblera malheureusement pas sur cet ultime volet. Hugh Jackman tire définitivement sa révérence, dans le rôle qui a fait de lui une star, las de quitter la scène, tout autant que nous. Au revoir Wolvie!