Synopsis:
Réalisé par Avec Franck Dubosc, Jean Reno, Suzanne ClémentPays: Genres : Aventure, Comédie, Fantastique, Action Durée : Année de production : |
4/10 |
Le film Loups-Garous de François Uzan s’avère être une tentative ambitieuse d’adaptation du célèbre jeu de société, mais il peine à établir une véritable tension ou cohérence narrative. Dès les premières scènes, le film semble hésiter entre un thriller médiéval et une comédie contemporaine, sans jamais réellement poser les bases de son univers ou en expliciter les règles du jeu. Ce manque de clarté rend difficile pour le spectateur de s’investir pleinement dans l’intrigue ou dans les enjeux des personnages.
L’un des atouts du film reste sans conteste sa mise en scène et son souci de reconstitution historique. Les décors, soigneusement installés dans un village d’époque, offrent un cadre immersif et crédible, bien que les dialogues, trop modernes, brisent souvent l’illusion de 1497. La présence de ces anachronismes pourrait enrichir le propos si elle servait à un décalage humoristique ou critique, mais elle laisse surtout une impression de décalage maladroit avec cette volonté de surfer sur la vague du féministe.
Le scénario, truffé de clichés et de longueurs, semble vouloir trop en faire, en accumulant des situations et des personnages sans véritable logique interne. Ce trop-plein nuit à la dynamique du récit, et malgré le potentiel de l’univers du jeu, l’intrigue s’embourbe dans des dialogues plats et des scènes qui manquent de tension. La tentative d’instaurer une fibre émotionnelle avec le duo père-fils interprété par Franck Dubosc et Jean Réno sonne souvent faux, malgré la sortie bienvenue de Dubosc de ses rôles habituels. Reste les loups-garous, qui, fort heureusement, sont élégants et épargnés par l’excès de CGI.
Au final, Loups-Garous aurait pu s’imposer comme un thriller comique sympathique, jouant habilement des codes du jeu et des tensions d’époque. Hélas, le film reste englué dans un style franchouillard et médiocre, malgré le soin indéniable apporté aux décors. Si les fans du jeu pourront apprécier les clins d’œil aux personnages emblématiques, le spectateur néophyte risque, quant à lui, de rester sur sa faim, oscillant entre confusion et indifférence.