Le préquel de Her, ah d’accord…
Réalisé par Avec Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Analeigh TiptonPays : Genres : Action, Science Fiction Durée : 1h29min Année de production : |
5/10 |
Rien de révolutionnaire dans ce dernier Besson et encore moins de justifier une décennie de travail autour du scénario. Le souci majeur du film c’est déjà dans sa promotion. Comme souvent dans les bandes-annonces des films français on veut appâter le client en montrant un maximum d’images, mais dans le cas de Lucy c’est la majorité des scènes intéressantes et efficaces qui sont montées et donc au final on est déçu de voir que la bande-annonce nous suffisait et que voir le film ne se résumait qu’à une bonne poignée de minutes. Vous pensez voir plus de cascade de voiture, plus de pouvoir pour Lucy, et bien non au mieux vous verrez juste un peu plus Scarlett. Heureusement le film reste un format assez court qui ne provoque pas l’ennui.
Scarlett Johansson s’en sort relativement bien, ce n’est pas du grand rôle mais c’est correct. C’est l’écriture du personnage qui aurait mérité un peu plus d’approfondissement, surtout envers ses sentiments qui disparaissent au fur et à mesure que son cerveau est sollicité (et ça fonctionne même pour une blonde!). Morgan Freeman encore une fois vient cachetonner en grand scientifique comme il l’a fais y a pas longtemps sur Transcendance, à croire qu’ils ont repris les images du film. Min-sin Choi, on l’a connu plus inspiré. Là aussi il interprète son rôle de méchant, mais loin de ses précédentes performances qui vous assois dans votre siège.
Que reste-t-il de Lucy? Une histoire simpliste, un cerveau qui évolue et un contrôle un peu poussif du temps qui nous livre cependant des jolies images. La réalisation est correcte, on reconnait quelques codes significatifs au cinéma de Besson, sans oublier la petite mafia chinoise. La métamorphose de Lucy est assez spéciale, elle prendra une drôle de tournure et surtout de forme. On ne fera aucune théorie sur la relativité générale, on regarde l’œil amusé la genèse du monde ainsi que de la reviviscence de Lucy. Hubert Reeves n’en fera pas sa thèse, nous non plus. Les anti-Besson n’essayez même pas.
Tout juste divertissant, le film manque de punch et de scènes un peu plus spectaculaires et surtout de profondeur. Ça reste néanmoins très regardable entre une réalisation correcte, une actrice pas dégueu et une perception de notre évolution à méditer.
J’aurais été un peu plus généreuse car je ne suis pas ennuyée, mais il est vrai que cela manque de profondeur. J’aurais aimé voir le personnage de Lucy plus torturé avec ses sentiments et son évolution;)