Réalisé par Avec Guillaume Canet, Virginie Efira, Laetitia CastaPays: Genres : Drame Durée : Année de production : |
5.5/10 |
Guillaume Canet en plein travail de rétrospection cela donne: Lui. Et « Lui » réalise un film inventif et audacieux à défaut d’être véritablement profond. En effet, cette analyse psychanalytique ne débouche sur rien de concret même si l’idée est louable et invite tant l’acteur que le spectateur à la réflexion. Et puis Guillaume Canet ne se prive pas d’une thérapie en public avec comme partenaires, la talentueuse Viginie Efira ainsi que la sublimisme et pétillante Laetitia Casta. « Putain Guillaume, il te les faut toutes et tu as bien raison! »
Les deux actrices ont une vraie présence et Guillaume Canet joue de la schizophrénie à bon escient. Mais ses peurs, ses névroses, sa colère, sa haine, ses émotions vont donner lieu à des moments parfois navrants. Le film oscille entre bonnes idées (sa conscience qui donne vie aux différents protagonistes) et moment plus creux (monologue entre lui et lui). Le scénario révèle de longs dialogues un peu redondants et d’apparitions de proches un peu trop poussives, sans vraiment d’intérêt, où certaines sont même amorcées de façons gratuites sans jamais aucune explication comme ce vieux voisin bizarre qui crée une certaine tension mais qui disparaît totalement.
L’introspection nous fait penser parfois à l’œuvre de Chrisptophe Honoré, Chambre 212, mais en moins drôle. Lui est une œuvre profondément triste. L’humour absent du réalisateur suit pleinement les moments d’écriture du film en pleine crise sanitaire. Écrit en 3 semaines, tourné en 4, le scénario semble manquer d’un temps de recul nécessaire pour peut-être se rendre compte que le film ne parle pas au plus grand nombre… mais seulement à soi. Souvent épaulé dans sa passion, il a la chance d’avoir une jolie salve d’acteurs à son actif et un savoir-faire pas inintéressant. Ce n’est pas le plus grand film de Canet mais il a le mérite d’exister.
Lui est sans doute le film le moins abouti de Guillaume Canet. A défaut de servir sa filmographie, le film fera office d’observation intérieure d’un réalisateur avec déjà une belle carrière et approchant la cinquantaine.