Non pas 10 000 avant J-C mais plutôt celui de 1948 après J-C
Réalisé par Avec Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Isabelle AdjaniPays: Genres : Comédie Durée : Année de production : |
| 6/10 |
Gérard Depardieu, acteur français et pachyderme fatigué, nous livre un film hors norme réalisé par les plus populaires habitants de « Groland » alias Benoit Delpine et Gustave Kerven. Le récit socialo-burlesque de Mammuth prend totalement le spectateur à contre pied entre le rire, et la dépression. Les situations sont totalement décalées, souvent très drôles pour finir sur un film assez fade, avec des longueurs inutiles et des gros plans inesthétiques au possible. Le film est lent et on apprécie chaque plan… jusqu’à s’en lasser. C’est presque touchant de voir le regard avide de Depardieu avec le bruit du projecteur du cinéma en fond de salle tellement les réalisateurs ont voulu faire ressentir un malêtre. Depardieu se livre et s’exhibe totalement devant les caméras sans aucune gène, aucune pudeur, il est lui-même, et il s’en fout du regard des autres (comme dans la vie).
Kerven et Delpin nous livre des plans qui se suffisent à eux même et qui font tourner en ridicule les vices de chaque personnage. On a l’impression de voir partir Mickey Rourke à la retraite (un boucher vieillit aux cheveux longs) mais quand on découvre son départ, on s’aperçoit vite qu’on est pas du tout dans le même registre. C’est tellement ridicule que ça en devient hilarant. Mais que ce passe-t-il de temps en temps dans la tête des réalisateurs pour nous pondre des séquences totalement saugrenues comme celle de la masturbation avec le cousin de Depardieu. Étonnant ou plutôt troublant de voir ce genre de scène! Finalement c’est aussi un peu du groland!
En tout cas, Mammuth est un film à part, on peut critiquer l’esprit mais pas la cohérence. Ce qui est sûr c’est que Gustave Kervern et Benoit Délépine ont inventé un nouveau genre: la comédie déprimante et qu’il m’ont donné envie de voir leur précédent film: Louise-Michel.
6/10 (mon cœur balance j’ai envie de mettre bien plus pour la plus part des scènes drôles et décalées)
